L’automne 2014 fut agité pour les pays scandinaves : un mystérieux engin de petite taille semait la panique dans les eaux de la Baltique.
Témoins civils et militaires suédois en était sûr : quelque chose se mouvait sous l’eau et menaçait le royaume. « Nous recherchons quelque chose ou quelqu’un qui enfreint l’intégrité territoriale de la Suède. C’est tout à fait inacceptable », avait alors affirmé le contre-amiral Anders Grenstad, de la marine suédoise. La Finlande promettait son assistance pour aider à traquer l’intrus, l’OTAN offrait sa protection, et les pays baltes de frémir à leur tour et tout ce petit monde de pointer du doigt le léviathan russe, qui aurait développé des drones sous-marins...
Puis plus rien. Les recherches cessèrent.
Rebondissement cette semaine avec l’annonce faite par Ocean X Team (une société spécialisée dans la localisation et l’exploration d’épaves) de la découverte d’un petit sous-marin en très bon état de conservation et mesurant environ 20 mètres de long pour 3,5 mètres de large et présentant des inscriptions en cyrillique, échoué au large des côtes suédoises.
La frénésie s’est aussitôt emparée des observateurs russophobes, qui ont dénoncé le cynisme de la Marine russe, envoyant à la mort ses marins en Baltique, pour satisfaire l’appétit de puissance du « dictateur Poutine »...
Oui, le submersible est bien russe, sauf qu’il s’agit du Som (photo ci-dessus en rade de Vladivostok), un sous-marin de la marine du tsar Nicolas II, qui a coulé en 1916 lors de la Première Guerre mondiale après une collision avec le vapeur suédois Ingermanland.
Le mystère de l’objet immergé non-identifié signalé en 2014 reste entier.