Le président Macron a offert au pape François un exemplaire en langue française de la première édition de 1796 de « Vers la paix perpétuelle » du philosophe allemand Emmanuel Kant.
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La découverte d’un cachet en polonais sur le livre d’Emmanuel Kant offert par le président français Emmanuel Macron au pape François a provoqué une avalanche de commentaires parfois hostiles en Pologne.
Les photos de la première page de la première édition en français de Vers la paix perpétuelle du philosophe prussien, datant de 1796, révèlent effectivement un cachet de la « Salle de lecture académique de Lviv ». Des médias et des internautes polonais ont immédiatement soupçonné que l’ouvrage ait pu être volé par les nazis allemands qui ont occupé cette ville ayant appartenu à la Pologne jusqu’à la Deuxième guerre mondiale et appartenant aujourd’hui à l’Ukraine.
L’affaire est devenue virale sur la toile et le geste du président français a été qualifié d’"étrange", "gênant", voire insultant pour la Pologne, selon les internautes les plus agressifs.
Czytelnia Akademicka we Lwowie powstała w 1867 r., zatem ukradli to dzieło albo Niemcy, albo Ruscy albo któraś z francuskich jednostek Waffen-SS. Tak czy owak gratulacje dla prezydenta Macrona za paserstwo, https://t.co/bfVqvtESBz
— Stanisław Janecki (@St_Janecki) October 24, 2022
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L’Agence France-Presse a contacté Patrick Hatchuel, un libraire parisien spécialisé dans les livres anciens et rares, dont le nom a été donné dans le contexte de cette affaire par un journaliste suisse, Arnaud Bédat.
« L’histoire de ce volume montre qu’il ne peut pas venir d’une spoliation par les nazis. Je n’ai aucun doute à ce sujet et, étant de confession juive, je suis sensible à la question. Il vient d’une bibliothèque à Lviv, dont il est sorti quelque part entre 1850 et 1870, probablement à l’occasion d’une vente », a indiqué à l’AFP Patrick Hatchuel qui a vendu le livre du philosophe allemand à la présidence française.