Israël s’y est repris 9 fois – dont un missile tiré par un F16, en juillet 2006, sur son domicile à Beyrouth – pour tuer Hassan Hawlo al-Lakiss, haut-dirigeant du Hezbollah libanais, membre de cette organisation depuis sa création. Il a été assassiné mardi 2 décembre dernier, vers 11h du soir, devant chez lui, par deux tueurs du Kidon (service action du Mossad) munis de pistolets 9mm silencieux, qui ont pris la fuite.
Commandant d’une flottille de 200 drones
Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, a accusé Israël de l’attentat et a déclaré que l’ennemi israélien assumera « les conséquences de ce meurtre ignoble » [1]. Comme d’habitude, le ministère israélien a démenti « toute implication » dans l’opération, mais un officier des services de renseignements a réagi à la nouvelle, sourire aux lèvres, en disant au Times of Israël qu’il allait y avoir « une conférence au sommet au ciel [2] » ! Selon ce quotidien, Hassan al-Lakiss était chargé des programmes de pointe au sein du Hezbollah, notamment des drones qui inquiètent beaucoup l’état-major israélien. D’après le site libanais Naharnet.com, le Hezbollah possèderait une flotte de 200 drones de fabrication iranienne [3].
La mise en cause d’Israël dans l’assassinat de Hassan al-Lakiss a été confirmée par Michel Sleiman, président de la République du Liban, pour qui « l’assassinat de Lakiss fait partie des plans israéliens visant à semer la discorde confessionnelle ». En effet, quelques heures plus tard, deux groupes djihadistes inconnus – la « Brigade des sunnites libres de Baalbeck », puis la « Brigade des partisans de la nation islamique » – ont revendiqué l’opération sur Twitter…
Selon le site Foreignpolicy.com, le Mossad et l’Aman (renseignement militaire israélien) cibleraient tout particulièrement les dirigeants du Hezbollah, du Djihad islamique palestinien et du Hamas [4]. Hassan al-Lakiss était, dit-on, parmi les 50 hommes à abattre, en priorité, sur la liste noire du Mossad.