Alors que les effluves enflammées de l’affaire Charlie n’étaient pas encore retombées, il s’est passé jeudi 15 un événement capital pour le dénouement de la grande crise en cours : la Banque nationale suisse (BNS) a décidé unilatéralement de découpler le cours du franc suisse de celui de l’euro.
Toujours neutre, mais neutre à demi, la Suisse, avec sa prudence légendaire, était jusqu’à présent restée à l’écart de la zone euro... tout en couplant son franc helvète avec la monnaie unique de ses voisins : 1 euro = 1,20 CHF minimum, qu’il fasse beau ou venteux.
Eh bien, c’est fini depuis jeudi. La BNS a annoncé brutalement sa décision de larguer les amarres avec une monnaie unique de plus en plus douteuse pour des grands financiers qui se respectent. Pire, si l’on en croit sa présidente (Christine Lagarde), ils ont eu le toupet de ne même pas en aviser d’avance le FMI.