Pendant des années, la FDJ a promis une égalité des chances dans les jeux de grattage « qui n’a jamais existé », assure l’ex-patron de l’entreprise publique, ce qui corrobore les accusations d’un ancien ingénieur.
La Française des jeux (FDJ) a-t-elle trompé ses joueurs en leur faisant croire qu’ils avaient tous la même chance de gagner au grattage, comme l’affirme depuis des années Robert Riblet ? Un ancien président de la FDJ, Gérard Collet, confirme ces accusations. Interrogé par l’AFP, il estime que l’égalité des chances longtemps promue par la FDJ dans ses jeux de grattage n’a « jamais existé », avant d’ajouter : « Je me tiens à la disposition des magistrats afin, s’ils le souhaitent, d’être entendu » dans l’instruction en cours.
La procédure pénale a été engagée en 2006 par Robert Riblet, un ancien ingénieur qui se bat depuis des années pour faire reconnaître ce qu’il qualifie de supercherie. Il assure que la détermination et la répartition des gains n’a rien d’aléatoire. Après trois ans d’enquête, Robert Riblet a déterminé que les tickets, vendus en livrets, n’étaient pas répartis au hasard. Dans trois livrets sur quatre, il n’existait qu’un seul « gros lot » supérieur ou égal à 20 euros, les autres tickets étant soit perdants soit porteurs de montants « dérisoires ». Une fois le « gros lot » remporté, les tickets continuaient d’être vendus, ce qui constituait, selon lui, une « rupture d’égalité » entre les joueurs.
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Voir aussi, sur E&R : « Jeux de grattage : un joueur débouté face à la FDJ »