Le Parlement tunisien a comme attendu retiré samedi soir sa confiance au gouvernement de Habib Essid, sous pression depuis que le président Béji Caïd Essebsi s’est dit en faveur d’un cabinet d’union nationale il y a deux mois. Si le pays a réussi sa transition démocratique, son économie peine toujours à se relever, tandis qu’il est la cible des terroristes.
Cible des terroristes et en proie à une crise économique durable, la Tunisie doit plus que jamais prouvée au monde qu’elle a réussi sa transition démocratique, opérée depuis 2011 après la chute de Ben Ali. Pourtant, le climat politique y est de nouveau instable. Samedi soir, comme annoncé depuis plusieurs jours, le Parlement a retiré samedi soir sa confiance au gouvernement de Habib Essid, sous pression depuis que le président Béji Caïd Essebsi s’est dit en faveur d’un cabinet d’union nationale il y a deux mois. Sur les 217 députés (dont 191 étaient présents samedi soir), 118 ont voté contre le renouvellement de la confiance et trois pour, avec 27 abstentions.
Le départ d’Essid, un indépendant de 67 ans dont le passage au gouvernement a été mouvementé, fait craindre une nouvelle période d’incertitudes en Tunisie.
Le gouvernement est désormais considéré comme démissionnaire et le président doit engager des consultations dans un délai de 10 jours pour charger la « personnalité la plus apte » de former un nouveau cabinet.