Ennemis de la liberté, détrompez-vous, le Tunisien ne se laissera pas museler, ses neurones sont encore bien éveillés.
En débarquant au pouvoir, le locataire de Carthage s’adressa à la nation déguisé en académie de la démocrate, promettant au peuple de quitter la scène endéans les six mois, au cas où il échouerait à atteindre ses objectifs. Accumulant jour après jour les bavures, à l’échéance de la date prononcée, la fusion ou la confusion avec le siège a eu raison des espoirs du peuple de pouvoir le déloger. Son excellence a très vite succombé au syndrome auquel les Tunisiens ont cru pouvoir remédier en poussant Zaba vers la porte de sortie. Le mariage entre fauteuil et président jouit, si j’ose dire, d’un privilège de fidélité, envié par le peuple non par jalousie, mais en ce qu’il a comme capacité de métamorphoser une académie de démocratie, en académie de dictature. Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre cher président a battu tous les records, en succombant au syndrome, qui s’avère pour le Tunisien non pas un casse tête chinois mais le paradoxe des paradoxes.
Comment peut-il en être autrement, quand à la veille de la présentation d’un livre dédié à la démocratie, son excellence s’adresse au peuple en brandissant menaces et armes, contre le peuple qu’il est censé représenter et protéger ? Si notre président n’est pas à sa première bavure en la matière, la pilule s’avère difficile à avaler par un peuple dont le génie ne peut admettre une telle insulte à la nation, par un président qui court derrières les allégeances d’une bande de rétrogrades ignares ayant les poches pleines et les boites crâniennes stériles. Des signes précurseurs du virage de son altesse ont déjà vu le jour depuis plus d’une année, mais de là à aller jusqu’à s’adresser au peuple lui annonçant son statut d’esclave aux criminels de Qatar aux mains souillées de sang, le peuple ne peut accepter telle humiliation. Habib Bourguiba, qui n’a laissé place à ces rétrogrades d’infiltrer son domaine, a du se tourner et se retourner un million de fois dans sa tombe, tant son héritage est en train de voler en mille éclats.
En quête depuis plusieurs mois de repositionnement sur le paysage politique, tous les moyens sont bons pour notre cher Marzouki. Tantôt il tire sur ses partenaires de la troïka [1], tantôt sur l’opposition, quand il ne retrouve plus son compte, c’est contre le peuple tout entier qu’il se retourne, déversant son excès d’égo et une schizophrénie dépistée depuis plus d’une année par un peuple à qui il voue une haine sans commune mesure [2]. Hier [article publié le 11 avril, ndlr], il a fini par cracher sans ménagement toute la rage qu’il a contre ce peuple et toute la trahison à une patrie [3], pour laquelle il dit avoir fait tous les sacrifices y compris celui de l’exil. Oubliant les témoins de son exil doré, il ne se doutait de l’éventualité de ses compagnons de route de dévoiler aux Tunisiens ce qui ne fut pour Marzouki que partie de plaisir [4]. Cet énergumène a su profiter du manque de culture du peuple, en endossant le manteau de victime contraint à l’exil et à la souffrance, pour séduire la masse et accéder à la plus haute magistrature, alors qu’il se la coulait douce et jouissait de privilèges, derrière lesquels n’ont jamais prétendu les vrais patriotes qui placent leur pays au dessus de toute autre considération. En une phrase, le discours de Marzouki est le paroxysme d’une trahison que nul peuple attaché historiquement au sens de l’honneur ne peut tolérer. Dans son ignorance de l’histoire légendaire de son pays, monsieur se lance aveuglément dans des propos indignes de ce qui est connu sur le peuple Tunisien à travers le monde et de ce que les Tunisiens portent au plus profond d’eux, comme sens de l’honneur [5].
Monsieur ose menacer de poursuites tout Tunisien qui critiquerait l’État voyou qu’est le Qatar, dont les responsables aux mains souillées de sang ont dévalisé plus d’un pays de la région, pour servir leurs maîtres sionistes [6]. Si on le laissait faire, demain ces mêmes menaces s’étendraient à toute personne critiquant les abus de l’État sioniste, quitte à ce que le Tunisien en soit victime, comme c’est le cas actuellement de plusieurs de nos jeunes envoyés pour la mort et la prostitution pour servir la guerre menée par procuration, au profit du sionisme [7]. Guerre sioniste, à laquelle notre président a affiché toute son adhésion en convoquant l’année passée en Tunisie une conférence dite des « Amis de la Syrie » [8]. Conférence dont la tenue a coïncidé avec l’expulsion de la chancellerie syrienne de Tunisie [9]. Pour conditionner le peuple à accepter les pressions qu’exerce le Qatar sur les dirigeants tunisiens, pour les contraindre à accepter comme nouveaux représentants de la Syrie en Tunisie les criminels qui sont en train de déstabiliser un pays souverain, en vu de leur donner une légitimité à laquelle ils ne peuvent prétendre au vu du droit international, cet ignare et démocrate à deux sous scande des menaces, dans l’espoir sans doute de museler le peuple éveillé, qui cerne le légal de l’illégal, le légitime de l’illégitime, et le démocratique du dictatorial.
Dans une note que j’ai rédigée à chaud après le discours de ce schizophrène qui cherche par la présentation aujourd’hui de son livre à vendre la démocratie, alors qu’il est l’incarnation d’un des visages les plus abjects de la dictature [10], j’exprimais que « le président qui ne l’est que de titre a dépassé ce qui est de l’ordre du raisonnable, il a dépassé ce qui est de l’ordre de l’acceptable, il a dépassé ce qui est de l’ordre de l’admissible, bref il a dépassé toutes les limites possibles et imaginables !!! ».
Face à cette méga manipulation, de laquelle Occidentaux et Orientaux se font complices, pour contraindre la Tunisie au fait accompli, le Tunisien ne baissera pas les bras. Ces ennemis de la liberté et de la dignité, ces schizophrènes qui crient gloire en se considérant garants de la justice, croyant à tort que le peuple se laisserait domestiquer par une poignée de dollars restituée à leur pays. Restitution que l’on cherche à jeter aux Tunisiens comme poudre aux yeux pour les aveugler sur les énormes richesses qui dorment dans les capitales aux quatre coins du monde, et principalement dans celles de pays européens [11]. Ces pays qui pendant deux décennies ont tiré à fond profit des pratiques mafieuses du déchu et de son entourage, qui se faisaient conseiller par les principaux bureaux de l’internationale du crime, ne se sentent nullement pressés de les restituer à une Tunisie, qu’Occidentaux et Orientaux ont poussée au bord de la faillite, pour en contraindre les dirigeant à accepter la mise sous perfusions du FMI et de la Banque mondiale [12].
Occidentaux et Orientaux ont tort d’ignorer le vrai sens du patriotisme, dont ils sont pourtant amplement conscients de la capacité de faire preuve à travers le temps et l’espace. Ils ont tort d’insulter le génie tunisien, héritage de Carthage habitée par un criminel qui en ignore l’histoire [13]. Occidentaux qui se reposent sur les Orientaux en vue de se donner les moyens pour reprendre leur pratiques coloniales [14], malgré le mea culpa de certains anciens dirigeants, qui semblent ne pas admettre la malédiction que certains veulent descendre sur un continent et une région et qui ne se remettent toujours pas des blessures du passé [15], comme c’est le cas de l’invasion du Mali par une France adoptant dans la région une politique à géométrie variable [16].
À cette même France qui accueille aujourd’hui un mercenaire pour l’aider à vendre la démocratie, en vue d’aveugler les yeux du monde sur les complicités meurtrières auxquelles veulent le contraindre les serviteurs du sionisme, tant Occidentaux qu’Orientaux, à cette France qui se dit le berceau des droits de l’homme, à cette France qui veut faire de la Tunisie un deuxième Mali, nous disons haut et fort que le Tunisien est souverain et le restera, il est prêt à lutter jusqu’à la dernière goutte de sang, pour défendre honneur et patrie. Non redevables de dette matérielle et/ou morale, debout par l’esprit indemne de toute contamination mercenaire, il dit à la France qu’elle a tort d’oublier telle vérité et de vouloir assimiler tout un peuple à une poignée de mercenaires [17].
Le Tunisien, le vrai, le pur, qui a démontré au monde qu’il ne craint rien, dit à Marzouki et à tous ceux qui en font un mercenaire après l’avoir castré esprit et âme, qu’il est prêt à mener sa révolution, la révolution dont le sens n’est accessible ni à l’esclave ni aux maîtres [18]. À qui croit avoir le champ libre après l’assassinat de Belaïd, nous disons que Belaïd est encore vivant par son âme, qui plane sur la Tunisie, décidée à ne laisser en paix ni les mercenaires qui brandissent leurs menaces, ni leurs maîtres épaulés par un Mossad ayant investit après le 14 janvier la Tunisie du nord au sud, dont les agents tentent de s’y infiltrer déguisés sous tous les visages possibles et imaginables [19].