Le Président a évoqué des divergences sur des dossiers majeurs comme l’Iran, la Corée du Nord et l’Afghanistan.
Le Président s’est lassé. Après une énième divergence, cette fois-ci sur le dossier afghan, le président des Etats-Unis a décidé de mettre fin à sa collaboration avec son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, mardi 10 septembre.
Dans un message inhabituellement brutal publié sur son compte Twitter, comme c’est désormais la coutume pour annoncer les départs de la Maison-Blanche, Donald Trump a indiqué juste avant midi avoir informé l’intéressé qu’il n’avait « plus besoin de ses services à la Maison-Blanche ». « J’étais en désaccord avec nombre de ses suggestions, comme d’autres au sein de cette administration », a ajouté le Président.
En avril, après un coup de force manqué au Venezuela activement soutenu par son conseiller à la sécurité nationale, un Donald Trump manifestement excédé par cette impasse avait souligné que sa présence à ses côtés n’excluait pas de nombreuses différences. « John est très bon. John a une vision très dure des choses, mais ça va. En fait, c’est moi qui modère John, ce qui est assez incroyable. J’ai John et j’ai d’autres gens qui sont davantage des colombes que lui. Et, in fine, je prends les décisions », avait-il affirmé.
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L’Iran a fourni un autre sujet de contentieux. John Bolton a plaidé publiquement pour des bombardements préventifs sur les sites nucléaires supposés du pays et soutenu officiellement des opposants en exil, les moudjahidines du peuple, qui appellent à un changement de régime à Téhéran. Donald Trump a exclu une telle perspective fermement et il évoque au contraire régulièrement la possibilité d’un « marché » avec un pays dont il loue régulièrement « l’énorme potentiel » économique. « Ils veulent parler, ils veulent un marché », a-t-il répété le 4 septembre, refusant d’écarter la perspective d’une rencontre avec son homologue iranien, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, fin septembre.