« Quand des juifs arrivent dans une ville ils ouvrent d’abord une école. »
Une atmosphère lourde et pleine de menaces se profile pour les musulmans en Occident. Il ne se passe pas de jour où les médias occidentaux dont on sait maintenant qu’ils sont aux ordres – nous définirons ensuite lesquels – ne fassent pas leur miel à la fois du feuilleton des migrants, mais aussi par une corrélation sournoise de l’insécurité dans ces pays, due, on l’aura compris, à ces « pelés, ces galeux d’où viennent tous nos maux ».
Justement il faut savoir que la détresse des épaves musulmanes aux abords du supermarché de l’Europe est à la fois le fruit d’une rapine depuis cinq siècles, mais aussi d’indépendance bâclée où le néocolonialisme a trouvé, en la personne de dirigeants locaux le moyen de perpétuer sa domination. « Il faut aider les dictateurs en Afrique, sinon ils ne feraient pas d’élection », disait sans humour Jacques Chirac.
Par voie de conséquence l’inexistence de conditions humaines de vie et surtout de liberté et de démocratie dans leurs pays respectifs. C’est le cas notamment de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, du Yémen, de la Libye et à un degré moindre, de la Tunisie et des pays d’Afrique centrale, eux aussi en errance, ce qui amène les citoyens à s’enfuir.
Quid aussi des musulmans installés en Occident ? Leur sort est peu enviable ! Ils sont toujours coupables et insidieusement ils sont rendus responsables des actes répréhensibles commis par des musulmans. Ce qui les amène à se justifier continuellement.
« Si ce n’est pas toi c’est donc ton frère », lit-on dans la fable du Loup et de l’agneau. Ajoutons que de 2011 à 2015, les printemps arabes ont coûté 1.34 millions de victimes (morts et blessés), 14 389 millions de réfugiés et 833,7 milliards de dollars. »
Dans un article courageux et objectif, le professeur Michel Chossudovsky prend la défense du droit humain et liste toutes les brimades à l’encontre des musulmans. Il écrit :
« Pourquoi mène-t-on une campagne de haine contre les musulmans ? Pourquoi les musulmans sont-ils de plus en plus assimilés à des terroristes ? Pourquoi cette campagne de haine fait-elle partie de la campagne présidentielle US ? Pourquoi l’Occident est-il en guerre contre des pays musulmans ? Pourquoi l’islam est-il perçu comme l’incarnation du mal ? » [1]
Nous donnons ci-après une tentative d’explication en faisant notre le point de vue énergétique mais en y ajoutant un deuxième paramètre tout aussi important.
Les fondements de l’intolérance : la stratégie des architectes du chaos
À la base de toutes ces croisades nous pouvons distinguer deux grandes causes que rien ne lie. Celle d’une nouvelle réorganisation mondiale pour s’approprier les richesses pétrolières et gazières des pays musulmans dans le cadre d’un néolibéralisme sans état d’âme qui est prêt à tout pour arriver à ses fins. Celle aussi d’une cause autrement plus sérieuse, le désir d’extermination d’une civilisation qui certes, ne brille plus, au profit d’une idéologie qui est le sionisme conquérant dont le but ultime est l’avènement d’un Israël sur les décombres définitifs de la Palestine est dont le rôle est de s’occuper des Arabes dans le partage des tâches du Nouveau Monde.
Naturellement, il faut nuancer. Tous les musulmans ne sont pas logés à la même enseigne. Il n’y a pas de commune mesure entre l’Islam asiatique qui propulse les pays vers le savoir et la science et ce que les Arabes ont fait de l’Islam. L’intégrisme est-il une singularité de l’Islam ? De plus en plus, l’imaginaire des citoyens occidentaux est formaté et overdosé jusqu’à la nausée pour accepter le message en boucle d’un Islam qui ensanglante la planète. Tout est fait pour diaboliser cette religion et les médias dominants ne parlent de l’Islam que quand ça saigne, jamais pour rapporter en honnête courtier ce qui peut être à l’actif de cette religion. Pourtant, les intégrismes ont été le fondement de toutes les religions révélées et autres il n’est que de voir ce que font les bouddhistes pris en exemple de sainteté et de sérénité de ces épaves humaines, les Rohingas.
Je veux une fois de plus dénoncer les propos sionistes des Finkielkraut et autres Zemmour et BHL qui ont pour cibles les musulmans maghrébins. Alain Finkielkraut combat la communauté musulmane déniant de ce fait à la République d’être une société multiculturelle exception faite, on l’aura compris, de la culture yiddish fondement de son identité originelle. Ce faisant, il ne perd pas une occasion de mettre de l’huile sur le feu en attisant les haines et en désignant du doigt les Arabes, les Noirs et les Antillais. Il explique « le mal-être français par le brunissement des Français ».
Souvenons-nous des méfaits de BHL à propos de la lapidation de Sakineh, toutes les informations diffusées par Bernard-Henri Lévy et confirmées par Nicolas Sarkozy sont fausses. Cette dame n’a pas été jugée pour adultère, mais pour meurtre. (…) La lapidation, qui était en vigueur sous le régime du Shah, et encore quelques années après son renversement, a été abolie par la Révolution islamique.(…) Le président Nicolas Sarkozy ne peut invoquer quant à lui la négligence. Le service diplomatique français, le plus prestigieux du monde, lui a certainement adressé tous les rapports utiles. (…) L’affaire Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de l’information occidentale, celui de la soldate noire soi-disant « délivrée » par les GI selon un scénario à « la chute du Faucon noir ». En fait, elle était blessée par des tirs amis et recueillie par un chirurgien irakien qui a sauvé la vie de cette soldate en remuant ciel et terre pour lui trouver du sang « O » mettant à contribution un parent à lui qui avait le même groupe ».
On se souvient aussi du tollé entretenu pour avoir déformé les propos du président Ahmadinejad. Nulle part, dans tout le discours d’Ahmadinejad, ne sont prononcés en persan les termes « rayer », « carte », ou « destruction d’Israël ». La fausse citation a été propagée partout dans le monde, répétée des milliers de fois dans les médias internationaux, Associated Press et Reuters, se réfèrent à la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement. Le président George W. Bush a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient une « menace explicite » de détruire Israël... Il a fallu attendre 2012 pour que Dan Meridor, ministre israélien, admette que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’avait jamais prononcé la phrase « Israël doit être rayé de la carte ». Le mal a duré sept ans [2].