Des dizaines de personnes ont été arrêtées lors de coups de filet lancés par la police russe à Volgograd. Deux attentats-suicide ont fait 34 morts en moins de 24 heures dans cette ville d’un million d’habitants.
D’après Andreï Piliptchouk, qui dirige les services d’urgence, quelque 5 200 policiers et troupes du ministère de l’Intérieur ont été mobilisés pour mener ce vaste coup de filet. Il a ajouté que 87 personnes avaient été interpellées pour n’avoir pu produire de documents d’identité en règle ou avoir opposé une forme de résistance aux policiers. Certains portaient des armes sur eux.
L’agence de presse Itar-Tass précise que la police se concentre sur les ouvriers immigrés provenant du Caucase et d’ex-républiques soviétiques. Rien n’indique à ce stade que les personnes interpellées sont liées aux attentats, qui n’ont pas été revendiqués.
Dans l’angoisse d’une autre attaque
Quant au bilan en pertes humaines, il s’élève à 18 tués pour l’attentat de la gare de Volgograd dimanche tandis que l’attaque de lundi contre un trolleybus a fait pour l’instant 16 morts. Un précédent bilan faisait état de 31 morts.
A Volgograd, des bouquets de fleurs ont été déposés sur les lieux des attentats, où des habitants sont venus se recueillir. "Je suis effrayée", a confié une étudiante, Tatiana Voltchanskaïa, affirmant que certains de ses amis n’osent plus se rendre dans des lieux fréquentés de peur d’une nouvelle explosion.
Sécurité renforcée
Le président Vladimir Poutine a ordonné un renforcement des mesures de sécurité dans tout le territoire de la Russie après ces attentats attribués à des kamikazes.
Ces attaques interviennent à un peu plus d’un mois de l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi. Le Kremlin, qui désire faire de ces jeux une vitrine de la Russie, a investi des milliards de dollars dans les infrastructures de Sotchi pour préparer cette station balnéaire située au pied du Caucase, très instable.
Le chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov, avait appelé en juillet dans une vidéo à des attaques pour empêcher le déroulement des JO "par tous les moyens".