Assise dans un musée près de Chicago, Adina Sella parle de sa vie de survivante de l’Holocauste. Un groupe d’élèves est captivé par son récit, d’autant plus qu’elle n’est pas réellement là : c’est son hologramme en 3D qui passionne les visiteurs.
Cette image en trois dimensions, qui est interactive et en mouvement, fait partie d’une exposition inédite qui ouvre dimanche au musée de l’Holocauste de l’Illinois, dans le nord des États-Unis. L’objectif est de conserver les souvenirs d’une génération qui s’éteint rapidement.
« Elle a leur totale attention », souligne Samantha O’Neill, de l’établissement scolaire Northside Catholic Academy. « On dirait vraiment qu’elle est assise sur scène devant vous ».
L’exposition utilise une technologie de reconnaissance vocale et une intelligence artificielle permettant aux visiteurs de poser des questions à ces survivants sur leur calvaire pendant la Seconde Guerre mondiale, auxquelles ils répondent directement.
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Le réalisateur américain Steven Spielberg a établi en 1994 une fondation qui a filmé le récit de 55 000 survivants et témoins.
Cette organisation est devenue par la suite la Shoah Foundation, entité de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles. Elle a aidé le musée de l’Illinois à créer les hologrammes.
Le projet a mis presque trois ans à se concrétiser et a coûté cinq millions de dollars.