Le plagiat est une faute morale et commerciale (quand on en tire un profit financier) quand on ne cite pas ses sources et quand on ne fait pas référence aux auteurs et aux études dont on s’est inspiré pour son propre travail sans les citer ou d’omettre de mentionner qu’il y a des études qui abordent le même sujet.
Et bien, pour Tariq Ramadan, l’intellectuel musulman, l’idole d’une partie de la jeunesse et des musulmans français, à la recherche d’un modèle et d’une figure spirituelle et intellectuelle à laquelle ils peuvent s’identifier (comme si les Français d’origine maghrébine manquent d’intellectuels et de penseurs), cet intellectuel très médiatique, fut parmi les premiers à soutenir le printemps arabe et à l’encourager en postant des vidéos sur le youtube.
Et à ce titre on peut légitimement déclarer qu’il s’est comporté comme un activiste, s’impliquant dans le combat idéologique et politique et qu’il ne se limite plus dans le cadre de la pure spéculation abstraite et intellectuelle, et à ce titre il est comme BHL.
La seule différence réside dans le poids financier qui permet au second de s’impliquer dans des guerres en mobilisant des avions, des bateaux, des films de propagande etc, tandis que le premier, se débrouille avec les moyens du bord, quoiqu’il ait quand même suffisamment de ressources financières pour diffuser ses dvd, livres, faire des conférences, entretenir un site, etc.
Tariq Ramadan a dès le début s’est enthousiasmé de ses révoltes arabes, et il a été invité dans les médias pour donner son opinion. Et puis, des voix très minoritaires à peine audibles ont tenté de mettre un bémol à la note jouée par la pensée unique, mais en vain.
Certains faits et évènements ne pouvaient rester secrets et cachés indéfiniment, et sentant qu’il devait en toucher un mot s’il compte rester crédible auprès de son public, alors il s’est approprié lâchement le travail d’un auteur algérien Ahmed Bensaada, le premier qui a publié en mai 2011 un livre intitulé « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », Éditions Michel Brûlé, Montréal (2011), Éditions Synergie, Alger (2012). Le Livre de Ramadan intitulé "L’islam et le réveil arabe" (le livre est sorti au mois du novembre 2011) où il met habilement l’islam au centre de ces bouleverements politiques et géostratégiques (lui même il procède à de la récupération et de détournement dans l’intérêt de son idéologie), il a eu une promotion médiatique d’envergure, alors que Ahmed Benssada reste un illustre anonyme.
Ce dernier y explique comment les Etats-Unis sont impliqués activement dans ces révoltes. Il a remarqué que l’utilisation des réseaux sociaux dans la "révolte" iranienne en 2009 et l’impact médiatique comparé aux évènements dramatiques à Gaza invitent à se poser des questions sur le rôles des réseaux sociaux relayés par les médias mainstream alros qu’il a eu un blackout autour des Gazaouis, d’autant plus que Hilary Clinton a demandé expressément à Twiter de retarder la maintence de son système informatique pour ne pas gêner les activistes iraniens.
Une telle intervention du département d’Etat n’est évidement pas anodine et Twiter a obtempéré. C’est ainsi qu’il a commencé qu’il était déjà en cours d’enquête d’investigation quand le printemps arabe s’est enclenché et tout naturellement il s’y intéressé.
J’invite à lire l’article de Ahmed Bensaada, il est très intéressant http://www.legrandsoir.info/le-prin... Entre temps, Tariq Ramadan à mis de l’eau dans son vin, et a commencé lui aussi à soutenir qu’il y a une récupération des révoltes de la rue arabe.