Le refus catégorique de certains représentants de l’opposition syrienne d’avoir affaire au président Bachar el-Assad entrave l’amorçage d’un dialogue politique en Syrie, a déclaré jeudi à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.
"Une attitude aussi catégorique rend difficile le début d’un dialogue politique. S’il y a le désir et la volonté politique d’entamer un processus de négociations, il faut faire preuve de souplesse, autrement c’est une voie qui ne mène nulle part, une impasse", a souligné le diplomate.
Lors de sa visite à Moscou, Abdel-Basset Sieda, président du Conseil national syrien (CNS), principale force d’opposition au régime d’Assad, a exhorté la Russie à cesser de soutenir le régime de Damas et à accepter au Conseil de sécurité de l’Onu une résolution ouvrant la voie au recours à la force en Syrie conformément au chapitre VII de la Charte de l’Onu.
Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont soumis au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution donnant dix jours au régime syrien pour arrêter d’utiliser des armes lourdes sous peine de sanctions diplomatiques, économiques et celles prévues par le chapitre VII de la Charte de l’Onu.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par une vague de contestation du régime en place. Selon l’Onu, les affrontements ont déjà fait plus de 12.000 victimes parmi les civils et les militaires.
Un cessez-le-feu a été décrété dans le pays en avril dernier, en vertu du plan de sortie de crise élaboré par l’émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan. Toutefois, les parties adverses font régulièrement état de nouveaux affrontements et victimes.