La Russie propose toujours à ses partenaires de tenir une conférence internationale sur le règlement de la crise syrienne sur la base des ententes de Genève, a annoncé lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov au terme d’entretiens avec l’opposition syrienne et les autorités françaises à Paris.
"Nous proposons de convoquer une conférence à Moscou, ou à Genève, si on souhaite s’y réunir, ou à Paris, si tout le monde est prêt à venir ici. Nous n’avons aucune objection, nous n’en tenons à aucune ville. L’essentiel est de lancer ce processus au plus vite", a indiqué M.Bogdanov qui avait appelé le week-end dernier les représentants de l’opposition syrienne et les dirigeants français à organiser une conférence avec la participation du Groupe d’action, des autorités et de l’opposition syriennes, ainsi que de pays étrangers, y compris de l’Arabie saoudite et de l’Iran.
"Ils (l’opposition) réfléchissent, ils ne sont pas prêts à se mettre à la table des négociations avec le président syrien Bachar el-Assad. Nous disons qu’il y aura des représentants du gouvernement, des autorités de Damas. Nous avons même entendu évoquer les noms de personnes prêtes à venir n’importe quand et n’importe où pour dialoguer avec l’opposition, à condition que l’opposition envoie aussi ses représentants et qu’elle présente un programme constructif permettant de relancer le processus politique et le dialogue national", a ajouté M.Bogdanov.
Moscou exhorte à réaliser le plan de règlement de la crise syrienne élaboré par l’ancien émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan, ainsi que l’accord sur les principes d’une transition en Syrie, adopté par le Groupe d’action sur la Syrie le 30 juin à Genève.
Le Groupe d’action a notamment proposé de créer un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit, lors de sa conférence de Genève qui a réuni les secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe, les chefs de diplomatie de l’UE, de la Russie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de la Turquie, de l’Irak, du Koweït et du Qatar. Toutefois les violences en Syrie rendent impossible le début d’un dialogue national.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place. Les pays occidentaux cherchent à obtenir le départ du président Bachar el-Assad afin de mettre fin aux hostilités qui ont déjà fait des milliers de morts.