Le président iranien Hassan Rohani a douté du succès de la conférence Genève II sur la Syrie qui s’ouvre mercredi en Suisse sans la présence de l’Iran, dénonçant la participation de soutiens des terroristes.
"Tout montre qu’il y a peu d’espoir que la conférence de Genève II aboutisse à une solution aux problèmes du peuple syrien et au (fléau du) terrorisme", a dit M. Rohani, cité par l’agence Mehr avant son départ de Téhéran pour le Forum économique mondial de Davos.
"Nous avons également peu d’espoir sur l’efficacité de cette conférence pour établir la stabilité puisque certains des soutiens des terroristes y participent", a-t-il ajouté.
L’Iran, principal allié régional du régime de Bachar al-Assad, qualifie les membres de l’opposition syrienne de terroristes et accuse les monarchies arabes du Golfe, la Turquie et les pays occidentaux d’armer et de financer les rebelles.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exclu lundi soir l’Iran de la conférence Genève II, moins de 24 heures après avoir lancé une invitation à Téhéran qui a provoqué la discorde au sein des participants.
L’ONU a justifié cette décision par le refus iranien de soutenir un gouvernement de transition en Syrie, comme le prévoit le communiqué de Genève signé par les grandes puissances le 30 juin 2012.
L’Iran a accusé mardi M. Ban d’avoir retiré cette invitation sous la pression des États-Unis et de cacher les vraies raisons de ce revirement.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui souhaitent comme l’opposition syrienne le départ du président Bachar al-Assad, avaient fait d’un soutien iranien à une transition démocratique une condition sine qua non de sa présence en Suisse. L’opposition syrienne avait menacé de boycotter la conférence si l’Iran était présent.