Trump ne pouvait pas ne pas savoir, car les Israéliens préparaient leur agression depuis huit mois.
L’ouverture de l’espace aérien, l’accord de la Jordanie et de pays arabes pour le survol, la demande de pièces de F-35 (200 appareils pour 100 cibles), la préparation du Mossad pour amoindrir les défenses sol-air, la commande de missiles de croisière Rampage pour frapper le centre de Natanz en profondeur, la commande de missiles Delilah pour toucher des appartements en centre-ville, ceux des gardiens de la révolution...
Israël dépend à 100 % des États-Unis pour ses fournitures militaires, Israël est le bras armé des USA dans la région, et le Golfe en particulier, pétrole et détroits d’Ormuz et d’Aden obligent... Que les Iraniens et les Yéménites contrôlent en partie, et qui peuvent devenir un but de guerre.

Trump ne pouvait pas ne pas savoir, il a donc validé, tout en faisant croire aux Iraniens qu’il voulait négocier. Il a d’ailleurs menacé les dirigeants iraniens de vagues de bombardements plus fortes encore s’ils persistaient à envoyer des missiles sur Israël et s’ils refusaient de rependre les négociations, en position de faiblesse évidemment : il leur a donné soixante jours.
C’est-à-dire que les Iraniens doivent accepter de laisser les Israéliens détruire leurs installations nucléaires et militaires (comme Osirak en Iraq), au mépris du danger que cela implique pour les populations, et s’ils osent réagir, ce sera pire. Drôle de contrat, mais c’est la politique de la canonnière, la loi du plus fort. Et en l’occurrence, l’axe américano-israéliste, que l’on pensait distendu depuis la victoire de Trump, semble plus ferme que jamais.
Quant à la théorie annonçant que Trump laisse les Israéliens s’enferrer dans une guerre ingagnable contre l’Iran – qui n’est pas Gaza – et le monde entier, cela ne tient pas. Poutine utilise aussi la politique de la force, à ceci près que la sienne est défensive, quand on connaît la strangulation programmée de l’OTAN autour de la Russie depuis les années 1990.
Trump porte donc la responsabilité de l’attaque, qui n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aval américain, et le voilà vacillant avec des émeutes intérieures déclenchées par les démocrates et le meurtre d’un couple de démocrates dans le Minnesota.
Il semble que le pouvoir profond, représenté par les démocrates, se réveille et frappe le trumpisme au cœur. Trump n’est pas un enfant de chœur, il voulait la paix partout, il est en train de devoir gérer deux demi-guerres mondiales.