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Suppression des intermédiaires : l’expérience d’une fonderie en Picardie

À Hallencourt, en pleine campagne picarde, à vingt kilomètres d’Abbeville, il n’y a qu’une seule usine, la FAVI. Une fonderie d’où sort chaque année 50 % de la production européenne de fourchettes de boîte de vitesse et une bonne partie de diverses pièces sanitaires.

La FAVI fait figure de véritable ovni : pas de pointeuse, pas de service du personnel, pas de contrôleurs chronométreurs et pas de syndicat… Chacun est un peu son patron, travaillant en direct pour son client.

 

Le documentaire Question de confiance (2009), sur l’usine FAVI :

Sur la production industrielle, chez Kontre Kulture :

 






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33 Commentaires

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  • #524679

    Pour moi, l’exemple type de ce qu’on peut faire de pire comme travail aliénant. Bien que les conditions soient apparemment moins pires qu’ailleurs...

     

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    • #525358

      Heureusement que d’habitude cette misère est cachée dans les pays pauvres...

      A moins que vous ayez une alternative viable à la production industrielle moderne (je ne parle pas de celle du 19ème siècle, autrement plus violente), faites nous rêver... l’artisanal c’est bien beau mais ça ne permet pas de produire l’ordinateur que vous êtes en train d’utiliser.

       
    • #525475

      As tu beaucoup travaillé dans l’industrie camarade ?
      De pire, certainement pas.
      D’ailleurs l’aspect destructeur du travail à la chaine est pris en compte avec la rotation des postes, ce qui est le bénéfice probable de responsables passés par la chaine eux-aussi...
      C’est un travail qui est ce qu’il est : il y a un salaire en face. Tu acceptes ou pas. Tu n’as peut-être pas trop le choix vu qu’il n’y a plus pléthore d’usines, mais c’est dur pour tout le monde. Plus ou moins, c’est certain, ne soyons pas naïfs.
      Heureusement, les machines ne peuvent pas tout faire ! Pas encore.
      Ces gens ne volent pas leur salaire.
      Quant au crétin professionnel du Cancer Général du Travail... A part foutre la merde et détruire, que sait-il faire ?

       
  • #524736

    Leur système de récompense me fait penser aux usines soviétiques ... Enfin de l’imaginaire que je m’en fait.

    Une remarque : Les ouvriers ont tout un tas de primes, un salaire "décent" pour faire ce qu’ils font, sont autonomes et responsables, et le mec de la CGT piaille encore parce que ça va pas. D’ou la question suivante : A quoi sert la CGT ??

    [Vous avez 2 heures]

     

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    • quels abrutis ces nantis de la cgt qui apparaissent a la fin du reportage.. en fait ca les fait chier qu’un patron gagne de l’argent malgré ses valeurs morales, son enracinement et sa belle vision !! les cgtistes sont vraiment ceux qui n’ont aucune conscience politique, notamment parcequ’ils ne travaillent plus (ou tres peu) et donc joue leur role de faux opposants.
      c’est la que soral a du génie quand il explique que la classe revolutionnaire est en fait le monde des petits patrons et des artisans, de ceux qui savent vivre ensemble et qui sont pourtant répudiés a la fois par le grand capital prédateur, et par les masses salariales dirigées par des syndicats collabos.

       
    • #524905

      Ah OUF !!! je lisais les quelques commentaires en m’étonnant que personne n’ait encore craché sur les syndicats :-)
      A quoi sert la CGT ? oh sans doute à beaucoup plus de choses que ta haine et tes sarcasmes.
      Et vive la réconciliation camarade ;-)

       
  • #524744

    L’occasion est trop belle pour ne rien écrire.

    Dans le passé j’ai été consultant en amélioration continue (redresseur d’usine en difficultés), j’ai connu de près cette entreprise avec laquelle je garde une très belle expérience : déroutante, étonnante et riches. Les repères et les habitudes de l’industrie automobile française sont souvent bousculées et remises en cause sans cesse, un mot d’ordre pourquoi compliquer les choses quand on peut faire simple !

    oui en France on est capable de faire de très belle choses ! à condition d’avoir de bons décideurs fiers et loyaux, le poisson pourri toujours par la tête ! ce qui en dit long sur l’état futur du pays quand je regarde nos décideurs actuels.

    Quand pourra t on laver l’honneur de la France de ces élites politiquo-médiatique corrompus

    PS : je suis Français d’origine Algérienne quand même (Fier de l’être pour les les deux), travaillant en Allemagne avec des cotisations sociales en France.

     

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  • #524776

    Je sait pas pourquoi mais je suis toujours un peu dégouté par l’industrie. J’ai l’impression de contempler une excroissance cancérigène qui s’est développer sur l’humanité. Et pourtant cette entreprise à l’air mieux que les autres (plus artisanal) mais non cela me fait le même effet.

     

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    • #524906

      Les Temps Modernes de Charlie Chaplin !

       

    • Je sait pas pourquoi mais je suis toujours un peu dégouté par l’industrie. J’ai l’impression de contempler une excroissance cancérigène qui s’est développer sur l’humanité.



      Si tu veux comprendre le pourquoi de ce pressentiment sur l’industrie, il y a un livre qu’il faut absolument que tu lises -si ce n’est pas déjà fait- c’est La France contre les robots de Bernanos. C’est une pépite ce livre, un indispensable. Percutant, extrêmement agréable à lire, d’une telle lucidité qu’il en devient visionnaire, et qui va dans le sens de ton commentaire, bref tu ne peux qu’adorer ;)

       
    • #525154

      Oui il y a, en-dessous cet entrain de façade, cette métallurgie d’usine, ces objets froids et graisseux, ces tapes dans l’épaule du patron, ces rapports de bon aloi entre trimeurs, une seule et même réelle motivation : la recherche du fric.

      Et ce n’est pas la recherche de l’humain.

      Voilà ce qui chlingue je trouve ; même si, je le répète, les conditions sont peut-être plus humaines qu’ailleurs !
      (pour le livre de Bernanos "La France contre les robots" : il est un peu cher, mais je l’ai mis sur ma liste !)

       
  • #524915

    Mais c’est un marché de niche, ultra spécialisé. Ils n’ont que quelques produits, et une poignée de clients réguliers : telle ou telle usine Renault, PSA... Peut être une ou 2 usines en Espagne ou en Allemagne. Les constructeurs auto sont très attentifs à la santé de leurs fournisseurs, sinon plus de production.

    Bref : c’est le business idéal. Leur système marche à la perfection, mais il est impossible à transposer.

     

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    • #525243

      "c’est un marché de niche, ultra spécialisé. Ils n’ont que quelques produits, et une poignée de clients réguliers"

      Ce sont des sous-traitants, comme environ 4000 entreprises en France, soit plus de 350 000 employés...

      " Leur système marche à la perfection, mais il est impossible à transposer."

      Le modèle peut être pertinent pour les entreprises de sous-traitance et pas seulement... Pour toutes les sociétés de moins de 1000 personnes. C’est justement l’interet de la vidéo : le modèle est transposable.

      Dans le fond, il n’est pas transposable dans les holding...

      La sous-traitence en France, dossier INSEE

       
  • #524931

    Un moment incroyable. Cet utopie qui n’en est pas une, basée sur le pragmatisme et la notion du réel de nos forces vives (mention à tous les opérateurs dans le reportage), prouve que les entreprises IT comme Google n’ont rien inventés : rendre ses employés heureux pour les rendre plus productifs et augmenter son profit. Cette vision n’est simplement plus à la mode dans les écoles de management.

    Mention spéciale à Gilles Humez (syndicaliste CGT), ce corbeau mordoré qui guette les employés à la sortie de l’usine en lorgnant par la lucarne, flairant que tout cela est trop beau et qu’il serait de bon ton de venir foutre "sauver" les employés de ce lavage de cerveau, de cette auto-exploitation (Non mais ce qu’il ne faut pas entendre).
    Cela s’appelle du dévouement cher monsieur, donner le meilleur de soi-même pour soi, pour son entreprise, pour son pays. Pas étonnant que certains soient tentés de passer à l’étranger plutôt que de subir ce discours moisi.

     

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  • #524932

    Mon frangin est ouvrier, il m’a souvent décrit des scènes de travail quotidienne montrant à quel point tout ces intermédiaires sont un handicap considérable pour l’usine et tout particulièrement tout ces chefaillons diplômés qui n’ont jamais mis les mains à la pâte, complètement déconnectés des contraintes et limites du réel et qui exigent des choses ou mettent en place des stratégies de production impossibles à mettre en oeuvre. En fait ces intermédiaires sont anthropologiquement du même acabit que ces animateurs de Canal+ ; des physiques mollassons et psychologiquement des merdes lâches. Mon frangin qui est socialement un déclassé intégral les écrasent intellectuellement en dépit de son absence de diplôme, à l’usine on a littéralement affaire à des scènes soraliennes où mon frangin humilie de par son intellect et sa virilité les chefaillons en leur donnant des leçons de gestion...on en est arrivé à un stade où maintenant il bosse pour ainsi dire seul sans que personne vienne l’emmerder et quand quelqu’un vient lui suggérer quelques chose c’est le visage rouge d’embarras de peur et avec des formules "Que pensez-vous de..." ! Ils voudraient le virer mais il est avec un autre de ses camarades l’ouvrier le plus productif de l’usine à un tel point qu’à lui seul et son pote sont capables de rattraper des retards de commande qu’une dizaine d’autres d’ouvriers ne sont pas en mesure d’honorer. Il l’ont licencié une fois pour insubordination (refus inconditionnel d’être muté dans une autre usine à 80 bornes de chez lui)...5 semaines plus tard le grand patron le contact en lui disant qu’il s’était trompé et qu’il revenait sur sa décision de licenciement... Derniers points à noter c’est que beaucoup d’ouvrier français d’aujourd’hui, notamment les jeunes sont paresseux, complètement démotivés (sur ce point légitime), lâches et soumis. C’est à dire ils travaillent mal, traînent de la patte mais toujours en cachette en faisant semblant de bosser comme des brutes dès qu’un chefaillon les regarde ! Il ne rentrent jamais en conflit avec leurs chefs mais s’écrasent comme des merdes et parfois même pleurent quand ils se font remonter les bretelles (véridiques il y a des types qui pleurent !)

     

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  • #525080

    D’accord avec vous Frédéric. Il suffit de voir ce qui se passe avec le groupe Lagardère, en plein démantèlement. Merci le fiston...

     

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  • #525087
    Le 13 septembre 2013 à 09:20 par Heureux qui, comme Ulysse...
    Suppression des intermédiaires : l’expérience d’une fonderie en (...)

    Afin d’éviter les lieux communs ou la vision réductrice d’un marxiste qui croit de son côté que la lutte des classes est le seul moteur de l’humanité ou celle du patron réactionnaire qui considère avec mépris ses collaborateurs, il serait peut-être temps de dépolitiser le débat (opposition sans fondement).
    L’industrie, voulue au départ par la "communauté des bienfaiteurs de l’humanité" avait pour objectif de développer de manière exponentielle ses richesses tout en maintenant la population dans un état d’esclavage (salariat systématique) et en lui faisant aussi produire les outils de sa propre régulation (armes toujours plus efficaces pour des guerres fabriquées elles-aussi).
    Puis, vint un temps où les "petits", bien formés par une école pas complètement sous contrôle, se sont mis à comprendre les intérêts ojectifs du capitalisme tout en conservant leurs valeurs (c’est ce qu’Alain Soral présente comme le capitalisme vertueux et entrepreneurial).
    Et c’est là que les choses se gâtent, de nouvelles baronnies d’hommes indépendants et puissants se dégagent. On peut citer Henry Ford ou plus proche de nous Louis Renault, tous ces chefs d’entreprise qui représentaient un poids économique et social critique pour l’Empire, d’autant que la plupart réalisait le développement de ses affaires uniquement par de l’autofinancement.
    Il fallait donc éradiquer ces individus libres et trouver tous les moyens possibles et imaginables pour les déposséder de leurs biens (nationalisations, faillites provoquées etc.). Ce fut l’objectif des "révolutions" du type Mai 68, faire en sorte que toutes les entreprises industrielles importantes deviennent la proie des financiers et en assurer le contrôle en plaçant à leur tête tous les "traîtres sur barricade".L’industrie française est dirigée par des salariés de la finance, qu’elle soit à capitaux publics ou privés.
    Nous sommes à la phase terminale de destruction de l’industrie indépendante, celle du découragement programmé des entrepreneurs vertueux. La méthode est simple, il faut mettre à la tête des institutions supranationales des individus vendus à la cause pour ériger des réglements et contraintes, techniques ou environnementaux que les PMI ne peuvent supporter économiquement (procédures ISO 9001 et autres...) afin de concentrer toute l’industrie et s’assurer que le génie industriel authentique ne produise rien qui contribue au confort réel et l’émancipation des masses... Oui à la e-connerie hors de prix, non à l’énergie presque gratuite pour tous !

     

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  • #525143

    Soyons clairs. Dans une société industrielle, il ne peut exister que 3 systèmes économico-politiques :
    1. Le capitalisme, basé sur l’exploitation des prolétaires (plus-value) et la propriété privée des moyens de production (toujours acquis au détriment des peuples !) ;
    2. Le communisme, basé sur le partage des richesses du travail et de la nature et de la mise en commun des moyens de production ;
    3. Le socialisme, basé sur ... un capitalisme "humain" dans lequel les capitalistes font aummone aux prolétaires !
    Le capitalisme engendre guerre sur guerre ; le socialisme aussi. Reste le communisme, qu’on dénigre avec une fausse publicité capitaliste mais qui fonctionne tous les jours et très bien (hôpitaux, écoles, fonction publique, etc.) Franchement, la Poste c’était pas mieux avant quand elle était PTT ?!
    Et puis, il y a les bourrins qui ne savent rient et répètent les propos de leurs maîtres capitalistes ... Lisez et soyez honnêtes : vous verrez qu’en 30 ans, Staline et Mao ont fait plus pour l’URSS et la Chine que les tsars et empereurs en 20 siècles ...
    Enfin, sur un plan sociétal, le communisme est à l’opposé des capitalistes et des socialistes : sous Staline, il ne faisait pas bon d’être maquereaux, putes ou vendeurs de shit !

     

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    • #525219

      Sous Staline 25 millins de morts et sous Mao 75 milllions de morts...Toujours comuniste camarade ????

       
    • #525461

      Alors finissons-en avec la société industrielle ?

       
    • Il y’a un système économique qui a très bien fonctionné en Allemagne, au siècle dernier, dont la valeur des choses était définies non par rapport à un étalon l’or, mais par l’étalon travail...Le panier de course comme référence !!!

      Francis Delaisi en parle très bien, dans livre "La révolution européenne" à lire pour prendre une baffe !

      "du nouveau système monétaire qui avait été mis en place par les Allemands en 1933 et qui n’était plus fondé sur l’étalon-or ou le dollar, mais sur le capital-travail, afin de rendre l’économie allemande indépendante de tout le système spéculatif boursier des Anglo-Américains de Londres et de Wall-Street. Ces mesures avaient déclenché à l’époque dans la presse internationale une campagne très vive de protestations, avec un boycott des productions allemandes.". Hé, hé, hé, la presse capitaliste(désolé pour ce pléonasme) de l’époque faisait le boulot des financiers vautours !

      Mais on a fait la guerre à l’Allemagne pour que son système économique de l’époque ne s’étendent à l’Europe telle "une contagion" et ne mette en péril l’économie libérale libertaire capitaliste...les ricains(les pauvres gars du peuple, bien entendu) sont mêmes venus se faire déchiqueter sur nos plages normandes pour cette raison ! Et les financiers ont gagnés, après 50 000 000 de morts et plein d’argent à se faire pour reconstruire l’Europe !

      Hitler a annexé les Sudètes, c’est pour ça qu’on lui aurait déclaré la guerre...si Fernand Nathan et toute sa clique le disent... !

       
    • #525589

      ce n’était pas des communistes et donc par définition pas des hommes

       
    • Quand j’ai ma tête de mégalo et que je joue à Civilization V Brave New World tu as en fin de partie effectivement 3 idéologies qui sont :
      * liberty (libéral)
      * order (ordre, coco faut bosser avec idée internationaliste)
      * autocratie (équivalent facho, on est entre nous on est bien on se démerde)
      que tu peux modifier avec 8 doctrines plus précoces dans le jeu (exploration, esthétique ...)
      http://www.jeuxvideo.com/videos-edi...

      A la vue de ce modèle ludique, la France est vassal et crève d’être trop libérale.
      Personnellement, c’est un pays ou les gens sont suffisement ouvert pour faire un peu de tout ...
      S’extraire de l’ordre actuel va être difficile et pas impossible, peut-être sera-t-elle aidé par l’Histoire.

       
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