L’antiterrorisme aurait contrecarré un projet d’attentat sur la Côte d’Azur ourdi par un homme ayant servi dans la « rébellion syrienne ».
Le 17 février dernier, une trentaine de personne ont été évacuées d’un immeuble à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) (photo) par les gendarmes. La gendarmerie a été appelée en renfort par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) après la découverte de 900 grammes d’explosifs lors d’une perquisition. Selon les résultats d’expertises il s’agirait de TATP, un explosif rudimentaire pouvant être fabriqué à domicile. Un homme de 23 ans a été interpellé quelques jours plus tôt, le 11 février.
Originaire du Cannet, il aurait servit en Syrie dans le combat contre le « régime de Bachar Al-Assad ». Le jeune homme a échappé à la vague d’interpellations de l’automne 2012 dans le cadre de l’enquête sur la cellule islamiste de Cannes-Torcy. Le démantèlement de cette « cellule terroriste » avait commencé en octobre 2012, après un attentat à la grenade commis le 19 septembre contre une épicerie casher de Sarcelles (une personne blessée).
Un des chefs présumés du groupe, Jérémie Louis-Sidney, a trouvé la mort le 6 octobre 2012 à Strasbourg après avoir ouvert le feu sur la police lors de son interpellation. Son empreinte génétique a été trouvée sur la grenade utilisée à Sarcelles.
Au total, une vingtaine de personnes ont été mises en examen dans cette affaire. La police les soupçonne d’avoir mis en place une filière jihadiste à destination de la rébellion syrienne. À son retour de Syrie, un autre homme originaire du Cannet a été arrêté, mis en examen et écroué à la mi-janvier en Italie.
Il semble donc que le ministère de l’Intérieur combatte sur le sol français ceux que ses homologues du Quai d’Orsay ont soutenu en Libye et en Syrie. Une politique étrangère à l’inconséquence désastreuse, dont les effets risquent de se faire sentir de plus en plus sur notre territoire.