Le président russe a fait connaître à la presse ses attentes en matière de coopération politique et économique entre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui tiendront un sommet du 3 au 5 septembre 2017.
À l’approche du prochain sommet des BRICS qui réunira le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud du 3 au 5 septembre dans la ville de Xiamen en Chine, Vladimir Poutine s’est fendu d’une longue déclaration à la presse, dans laquelle il détaille les nouveaux enjeux de coopération entre ces nations. Lutte contre le terrorisme, apaisement des tensions dans la péninsule coréenne, accentuation des investissements de la Nouvelle banque de développement (NDB, une banque internationale de développement fondée par les BRICS) et coopération économique sont au cœur des espoirs du maître du Kremlin.
Relations internationales : pour une plus grande coordination des BRICS
En matière de relations internationales, le président russe a prôné une plus grande coordination entre les BRICS, en particulier dans les instances des Nations unies et lors des sommets du G20. Avec, pour objectif : « Créer un monde multipolaire juste et des conditions de développement équivalentes pour tous. »
Dans le détail, s’il s’est réjoui des récentes améliorations de la situation en Syrie, le chef d’État considère que la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie avec persévérance, tant dans ce pays que dans d’autres régions du monde. Il appelle en outre au nom de la Russie à « dépasser le stade du débat » et à passer à la « mise en place pratique d’un front antiterroriste basé sur les lois internationales et dirigé par l’ONU ».
Sur la résurgence de tensions en péninsule coréenne, le maître du Kremlin a décrit l’escalade verbale entre la Corée du Nord et les États-Unis ayant marqué l’été comme « mal orientée et futile ».
« Le problème de la région ne devrait se régler que par le dialogue direct entre toutes les parties concernées, sans conditions préalables », a ainsi déclaré Vladimir Poutine, critiquant à demi-mot la position de Donald Trump, qui a récemment martelé que le dialogue avec la Corée du Nord n’était « pas la solution ».
Économie : poursuivre les investissements de la NDB
Présentée comme une alternative au Fond monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, la Nouvelle banque de développement, inaugurée en 2015, représente un enjeu économique important pour le président russe. Ce dernier s’est réjoui des investissements déjà réalisés, comme des projets que l’organisation est sur le point de soutenir, pour une valeur totale en 2017 de 2,5 à 3 milliards de dollars (2,1 à 2,5 milliards d’euros). « Je suis convaincu que [les investissements] mis en œuvre ne généreront pas seulement une impulsion pour nos économies, mais promouvront aussi l’intégration entre nos pays », a assuré Vladimir Poutine.
Le président russe a par ailleurs soulevé d’autres points selon lui majeurs dans la coopération économique entre les pays du groupe, tels que la collaboration dans la lutte contre la concurrence déloyale ou l’aide à la mise en relation des PME au sein des pays du groupe des BRICS.