Himmler, Goering ou Hoess. Ces noms ont encore le pouvoir d’évoquer les horreurs de la folie nazie. Mais comment vit-on avec de tels noms de famille ? C’est la question posée par la BBC, qui a rencontré plusieurs descendants aux patronymes lourds à porter.
Bettina Goering (photo). La nièce d’Hermann Goering, le successeur désigné d’Hitler, a senti qu’elle devait prendre des mesures drastiques pour faire face à l’héritage de sa famille. Elle et son frère ont choisi de se faire stériliser. De sorte qu’il n’y ait plus d’autre Goering. En 2010, elle justifiait son choix dans The Daily Mail. Troublée par sa ressemblance avec son grand-oncle, elle a quitté l’Allemagne il y a plus de 30 ans et vit désormais dans une maison à Santa Fe (Nouveau-Mexique). « Grâce à cette grande distance, il est plus facile pour moi d’accepter le passé de ma famille », explique-t-elle.
Rainer Höss. Son grand-père Rudolf Höss fut le premier commandant du camp de concentration d’Auschwitz. Son père a grandi dans une villa attenante au camp, où il jouait avec des jouets fabriqués par les prisonniers. « Sa grand-mère disait aux enfants de laver les fraises cueillies car elles sentaient les cendres des fours des camps de concentration », rapporte la BBC. Son père, aujourd’hui décédé, n’a jamais abandonné l’idéologie nazie, si bien que Rainer a dû couper les ponts.
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