Mercredi 17 septembre 2008, alors que les marchés financiers du monde entier continuaient de s’effondrer et que les nouvelles de faillites retentissantes de banques et d’assurances s’accumulaient, voici quelles ont été les principales déclarations des dirigeants des partis politiques français qui monopolisent environ 95% de l’espace médiatique :
le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d’une commission comprenant élus et syndicalistes, pour étudier le dossier de privatisation de la Poste,
le Premier ministre François Fillon a fait savoir aux agences de presse que l’hôtel Matignon s’ouvrira plus largement cette année au public lors des journées du Patrimoine, puisqu’on pourra y découvrir son bureau, meublé par la styliste Andrée Putman,
Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, a indiqué au magazine L’Express qu’il compte proposer de repousser d’un an les élections régionales de mars 2010 pour les organiser en même temps que les cantonales de 2011,
Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, a dénoncé "l’indécence des médias dans le traitement des Jeux Paralympiques", et a mis en cause le service public,
le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré que le gouvernement étudierait les propositions des députés sur un plafonnement global des niches fiscales,
le sénateur UMP Philippe Marini, candidat à la présidence du Sénat, a proposé que les sénateurs "rendent compte de leur mandat régulièrement lors de conventions sénatoriales départementales",
Serge Lepeltier, vice-président et porte-parole du Parti radical (associé à l’ UMP et présidé par Jean-Louis Borloo), a convoqué la presse pour se déclarer "étonné d’un mauvais procès fait aux mesures fiscales du Grenelle Environnement",
François Bayrou a tenu un point presse à 14H30, au restaurant Chez Dubern en soutien à Alain Cazabonne, tête de liste du Modem aux élections sénatoriales en Gironde,
enfin, François Hollande, premier secrétaire du PS, a fait savoir aux agences de presse qu’il "en a assez de la caricature, à l’extérieur du parti, des débats en vue du 75e congrès du PS à Reims".
La débâcle économique et financière qui ne cesse de se propager dans le monde et dont l’épicentre est aux Etats-Unis ne provoque qu’un immense silence embarrassé dans tous les grands partis qui se partagent le pouvoir et qui monopolisent les medias en France.
L’exemple le plus spectaculaire de cet effarant silence est probablement celui de Nicolas Sarkozy, pourtant jamais avare de déclarations sur tout et n’importe quoi. Depuis plusieurs jours, le président de la République semble focaliser son attention sur la lutter contre la piraterie à bord des yachts de luxe croisant au large de pays où l’on meurt de faim, comme la Somalie. En revanche, le tsunami financier qui arrive et qui risque d’engloutir toutes les économies de la planète n’a pas trouvé moyen de lui tirer une phrase.
La raison de ce mutisme général ? Les dirigeants de l’UMP et de ses satellites, du MODEM et du PS ont, depuis des années, abdiqué tout esprit de réflexion nationale, préférant se vautrer dans l’imitation et l’admiration les plus serviles de l’Empire euro-atlantiste. Tous ont admis et déclaré que la mondialisation était "inévitable", tous nous ont donné en modèle la prétendue vitalité américaine, la prétendue modernité britannique, la prétendue nécessité de former les jeunes Français au métier d’avenir qu’était la finance.
Au moment où tout s’effondre, tous ces silences sont des aveux.
Union Populaire Républicaine
Source : http://u-p-r.org
le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d’une commission comprenant élus et syndicalistes, pour étudier le dossier de privatisation de la Poste,
le Premier ministre François Fillon a fait savoir aux agences de presse que l’hôtel Matignon s’ouvrira plus largement cette année au public lors des journées du Patrimoine, puisqu’on pourra y découvrir son bureau, meublé par la styliste Andrée Putman,
Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, a indiqué au magazine L’Express qu’il compte proposer de repousser d’un an les élections régionales de mars 2010 pour les organiser en même temps que les cantonales de 2011,
Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, a dénoncé "l’indécence des médias dans le traitement des Jeux Paralympiques", et a mis en cause le service public,
le ministre du Budget, Eric Woerth, a déclaré que le gouvernement étudierait les propositions des députés sur un plafonnement global des niches fiscales,
le sénateur UMP Philippe Marini, candidat à la présidence du Sénat, a proposé que les sénateurs "rendent compte de leur mandat régulièrement lors de conventions sénatoriales départementales",
Serge Lepeltier, vice-président et porte-parole du Parti radical (associé à l’ UMP et présidé par Jean-Louis Borloo), a convoqué la presse pour se déclarer "étonné d’un mauvais procès fait aux mesures fiscales du Grenelle Environnement",
François Bayrou a tenu un point presse à 14H30, au restaurant Chez Dubern en soutien à Alain Cazabonne, tête de liste du Modem aux élections sénatoriales en Gironde,
enfin, François Hollande, premier secrétaire du PS, a fait savoir aux agences de presse qu’il "en a assez de la caricature, à l’extérieur du parti, des débats en vue du 75e congrès du PS à Reims".
La débâcle économique et financière qui ne cesse de se propager dans le monde et dont l’épicentre est aux Etats-Unis ne provoque qu’un immense silence embarrassé dans tous les grands partis qui se partagent le pouvoir et qui monopolisent les medias en France.
L’exemple le plus spectaculaire de cet effarant silence est probablement celui de Nicolas Sarkozy, pourtant jamais avare de déclarations sur tout et n’importe quoi. Depuis plusieurs jours, le président de la République semble focaliser son attention sur la lutter contre la piraterie à bord des yachts de luxe croisant au large de pays où l’on meurt de faim, comme la Somalie. En revanche, le tsunami financier qui arrive et qui risque d’engloutir toutes les économies de la planète n’a pas trouvé moyen de lui tirer une phrase.
La raison de ce mutisme général ? Les dirigeants de l’UMP et de ses satellites, du MODEM et du PS ont, depuis des années, abdiqué tout esprit de réflexion nationale, préférant se vautrer dans l’imitation et l’admiration les plus serviles de l’Empire euro-atlantiste. Tous ont admis et déclaré que la mondialisation était "inévitable", tous nous ont donné en modèle la prétendue vitalité américaine, la prétendue modernité britannique, la prétendue nécessité de former les jeunes Français au métier d’avenir qu’était la finance.
Au moment où tout s’effondre, tous ces silences sont des aveux.
Union Populaire Républicaine
Source : http://u-p-r.org