Je ne possède pas de villa à Deauville, je ne tiens pas boutique dans le Sentier. J’achète tout au détail, je n’ai ni gourmette ni aucun goût pour l’ostentatoire. J’habite à Sarcelles, je ne connais rien de Courchevel. Je suis juif, juif et nationaliste, nationaliste français et géopolitiquement eurasien. Logique, comme Ashkénaze je suis un fils de Khazar, mon passé c’est la steppe. J’aime les empires mais pas les impérialistes, la Rome réelle mais pas l’amérique légale. Je croirai à la bonne volonté états-unienne quand je verrai des représentants irakiens siéger à leur Sénat. D’ici là je préférerai « La guerre des Gaules » à « De la démocratie en Amérique ».
Je lis avec attention Flavius Joseph mais je conserve beaucoup de respect aux patriotes de Massada. Ne croyez pas que je me renie, que je renie ma mère, que je fais le contraire de Camus : préférer mes idées à celle qui m’a élevé. Comme le rape Kalash et la bande des quatre, je n’ai « aucun rapport avec les tarés qui cassent du juif à la sortie des lycées ». Je ne suis pas non plus « laïque », je n’approche pas d’une voiture ou d’un interrupteur à shabbat mais je ne suis pas un fanatique. Mon apparence ne diffère en rien de mes contemporains, imprenable est ma foi, imprenable est ma rébellion. Je suis un radical mais pas un marginal, beaucoup pense que pour lutter, il faut choquer. Moi je préfère ressembler aux gens simples, parce que j’en suis…
Je n’ignore pas non plus tout ce que le judaïsme a apporté au monde, notamment à travers le Christianisme et l’Islam. Même le « bouc émissaire », cette formule qui a si souvent accompagné notre malheur, vient de nos traditions les plus lointaines : à Kippour, deux boucs identiques étaient choisis, l’un était sacrifié à Dieu, l’autre était renvoyé dans le désert se perdre vers Azazel. Spirituellement nous sommes tous des sémites a dit l’un de vos papes. J’ai du respect pour l’ère païenne mais je sais aussi que rien ne s’écroule sans raison. Je ne crois pas comme Nietzsche, le père infâme et syphilitique du nazisme comme de l’individualisme libéral, que nous vivions « par delà le bien et le mal ». Je crois au Bien, pas au bien de consommation, pas au bien américain et à son nouvel axe, mais aux Justes. Qu’ils cachent des mômes juifs en 1944 ou qu’ils soient médecins à Gaza, peu m’importe, ils sont du bon côté de la barricade…
Si je déteste les sionistes c’est d’abord comme juif. En 1945 nous aurions pu devenir ambassadeur de l’humanité, relier les hommes par notre souffrance mais Ben Gourion et sa clique nous ont jeté du côté des bourreaux. Je hais le Betar qui défilait en chemise brune dans les rues d’Allemagne en 1938… Je lui préfère le Bund, ses juifs socialistes qui défendaient leurs frères dans l’empire russe face aux pogroms. Qu’on leur pardonne leur impiété, ils distribuaient du porc pendant shabbat. Ecoutez les hommes en noirs de Neturei karta : « tous les juifs ne sont pas sionistes, tous les sionistes ne sont pas juifs ». Les sionistes ne sont même pas juifs, c’est Dieu qui à la fin des temps nous donnera une terre, pas les merkavah et les F-16, quel orgueil, quelle folie criminelle de la part de ces égarés ! Les rabbins sont membres de l’OLP, comme le FPLP de Georges Habache. Ce palestinien chrétien, nationaliste et marxiste, avait rompu avec cet amalgame dès les années 60… J’ai pleuré à sa mort, un jour je le promets, je voyagerai pour poser une petite pierre sur sa tombe. Kippa et keffieh pour moi et tant pis si ça scandalise mon cousin d’amérique, le massorti. Aujourd’hui certains juifs préfèrent se souvenir de l’abbé Grégoire que de Pétain. Ils déplorent Finkielkraut et regrettent Marc Bloch. Pas de fatalité, j’ai grandi en cité avec une mère isolée mais je ne suis pas devenu pour autant un « mollusque geignard voué à la consommation et à l’illusion du principe de plaisir » (Alain Soral). Les juifs anti-sionistes sont peut-être une minorité mais les goyim, anti-sionistes ou nationalistes, le sont aussi. Tant mieux, ce sont les minorités qui font l’Histoire…
Samuel Gutmann
Source : http://www.voxnr.com
Je lis avec attention Flavius Joseph mais je conserve beaucoup de respect aux patriotes de Massada. Ne croyez pas que je me renie, que je renie ma mère, que je fais le contraire de Camus : préférer mes idées à celle qui m’a élevé. Comme le rape Kalash et la bande des quatre, je n’ai « aucun rapport avec les tarés qui cassent du juif à la sortie des lycées ». Je ne suis pas non plus « laïque », je n’approche pas d’une voiture ou d’un interrupteur à shabbat mais je ne suis pas un fanatique. Mon apparence ne diffère en rien de mes contemporains, imprenable est ma foi, imprenable est ma rébellion. Je suis un radical mais pas un marginal, beaucoup pense que pour lutter, il faut choquer. Moi je préfère ressembler aux gens simples, parce que j’en suis…
Je n’ignore pas non plus tout ce que le judaïsme a apporté au monde, notamment à travers le Christianisme et l’Islam. Même le « bouc émissaire », cette formule qui a si souvent accompagné notre malheur, vient de nos traditions les plus lointaines : à Kippour, deux boucs identiques étaient choisis, l’un était sacrifié à Dieu, l’autre était renvoyé dans le désert se perdre vers Azazel. Spirituellement nous sommes tous des sémites a dit l’un de vos papes. J’ai du respect pour l’ère païenne mais je sais aussi que rien ne s’écroule sans raison. Je ne crois pas comme Nietzsche, le père infâme et syphilitique du nazisme comme de l’individualisme libéral, que nous vivions « par delà le bien et le mal ». Je crois au Bien, pas au bien de consommation, pas au bien américain et à son nouvel axe, mais aux Justes. Qu’ils cachent des mômes juifs en 1944 ou qu’ils soient médecins à Gaza, peu m’importe, ils sont du bon côté de la barricade…
Si je déteste les sionistes c’est d’abord comme juif. En 1945 nous aurions pu devenir ambassadeur de l’humanité, relier les hommes par notre souffrance mais Ben Gourion et sa clique nous ont jeté du côté des bourreaux. Je hais le Betar qui défilait en chemise brune dans les rues d’Allemagne en 1938… Je lui préfère le Bund, ses juifs socialistes qui défendaient leurs frères dans l’empire russe face aux pogroms. Qu’on leur pardonne leur impiété, ils distribuaient du porc pendant shabbat. Ecoutez les hommes en noirs de Neturei karta : « tous les juifs ne sont pas sionistes, tous les sionistes ne sont pas juifs ». Les sionistes ne sont même pas juifs, c’est Dieu qui à la fin des temps nous donnera une terre, pas les merkavah et les F-16, quel orgueil, quelle folie criminelle de la part de ces égarés ! Les rabbins sont membres de l’OLP, comme le FPLP de Georges Habache. Ce palestinien chrétien, nationaliste et marxiste, avait rompu avec cet amalgame dès les années 60… J’ai pleuré à sa mort, un jour je le promets, je voyagerai pour poser une petite pierre sur sa tombe. Kippa et keffieh pour moi et tant pis si ça scandalise mon cousin d’amérique, le massorti. Aujourd’hui certains juifs préfèrent se souvenir de l’abbé Grégoire que de Pétain. Ils déplorent Finkielkraut et regrettent Marc Bloch. Pas de fatalité, j’ai grandi en cité avec une mère isolée mais je ne suis pas devenu pour autant un « mollusque geignard voué à la consommation et à l’illusion du principe de plaisir » (Alain Soral). Les juifs anti-sionistes sont peut-être une minorité mais les goyim, anti-sionistes ou nationalistes, le sont aussi. Tant mieux, ce sont les minorités qui font l’Histoire…
Samuel Gutmann
Source : http://www.voxnr.com