Ce 10 avril 2015, l’ancien Garde des Sceaux Robert Badinter, 87 ans, s’est livré à un vibrant éloge de la Laïcité avant de recevoir la Marianne Jacques France des mains du Grand Maître du GODF Daniel Keller, au siège parisien de l’obédience Rue Cadet. Un prélude aux deuxièmes Utopiales maçonniques (GODF) des 11 et 12 avril 2015.
« La Laïcité est une source de fraternité civique qui apaise les tensions entre communautés », s’est réjoui l’ancien ministre de la Justice socialiste. Avant d’ajouter que « la Laïcité est aujourd’hui le garant de la dignité de l’être humain ».
« La Laïcité, qui implique l’interdiction de toutes les discriminations en raison de la foi ou d’un credo philosophique ou politique, est un bien légué par des générations de Républicains… et de francs-maçons », ajoute Badinter. Avant de conclure : « Soyons fiers de la Laïcité, car elle est une valeur fondamentale de la République française. »
Keller à Badinter : « Vous êtes un Maçon sans tablier… »
De quoi faire rosir de bonheur le dignitaire Daniel Keller : « Les francs-maçons du GODF ont été les bâtisseurs acharnés de la Laïcité. » Et le Grand Maître de lancer à Badinter : « À une époque où nous manquons de référents, vous êtes une figure majeure de notre République. Vous êtes un Maçon sans tablier… ce qui est mieux que de porter un tablier sans être Maçon ! »
Même hommage dithyrambique de Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, chiraquien historique qui a quitté l’UMP en 2013 : « Merci cher Robert de nous avoir aidé à élever notre République au niveau de ses Principes, de la Liberté, quelles que soient nos convictions politiques. » Et l’ancien Médiateur de lancer un appel militant : « Le confort de notre insouciance nourrit la hardiesse des ennemis de la Démocratie. Chaque fois que vous baissez les bras, ils avancent d’un pas. »
« Il ne faut pas en vouloir à ceux qui font mal mais à ceux qui laissent faire, conclut l’ancien Ministre de la Fonction publique du gouvernement Raffarin (2002-2004). Et je vous remercie cher Robert d’avoir été chaque fois cette conscience qui nous interdit de laisser faire et qui nous mobilise pour l’action. »