La colère est intacte. Alors qu’une ultime réunion doit avoir lieu au ministère ce mercredi, les syndicats et les organisations professionnelles pressent Marisol Touraine de trancher sur la question de leur statut.
Depuis la mi-octobre, elles commencent à trouver le temps vraiment long. Elles, ce sont ces milliers de sages-femmes qui, depuis des mois, réclament une reconnaissance de leur profession qu’elles jugent « inconnue » et « invisible » aux yeux du grand public et des femmes en particulier, qui sont pourtant les premières concernées. Face au mécontentement, le ministre de la Santé avait finalement consenti, en novembre, à organiser des groupes de travail relatifs à « la reconnaissance du rôle et de la place des sages-femmes dans le système de santé ». Le ministre devait donner ses arbitrages en décembre, mais elle avait décidé de prolonger les travaux, faute de consensus entre les participants.
En grève depuis octobre 2013 pour l’obtention d’un statut hors fonction publique
Si la « reconnaissance », terme derrière lequel se profilent les conditions de travail et les salaires, est sur toutes les lèvres, tout le monde n’est pas d’accord sur la manière de l’obtenir. Pour les organisations professionnelles à l’origine de la grève illimitée entamée le 16 octobre 2013, cette reconnaissance passe avant tout par l’obtention d’un statut hors fonction publique, sur le modèle des praticiens hospitaliers.
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