Deux cent policiers pour les six années à venir. C’était la mesure phare du contrat de sécurité signé entre le maire de Toulouse et le Premier ministre. Pour Le Canard enchaîné, ces moyens auraient été octroyés en échange d’un soutien à Emmanuel Macron pour la prochaine présidentielle.
Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, s’est-il engagé à soutenir Emmanuel Macron pour la prochaine Présidentielle ? Selon l’hebdomadaire satirique, ce serait la promesse sous-jacente à la signature du contrat de sécurité intégré signé en octobre dernier entre le maire de Toulouse et Jean Castex.
« Je ne peux pas croire que cet aspect-là des choses ait pu être négocié ! » Monique Iborra est catégorique. Et la députée En Marche de Haute-Garonne de poursuivre : « aujourd’hui, on voit bien que le maire de Toulouse ne va pas sur les positions où on l’attend ». Soutenu par En marche aux Municipales, Jean-Luc Moudenc supporte aujourd’hui le candidat LR aux Régionales.
« Toulouse avait besoin d’effectifs supplémentaires, le ministre a décidé de les déployer, avec des hausses sans précédent. Il n’y a bien entendu aucun marchandage politique de ce type » assure le service de presse du Ministère de l’Intérieur.
« Nous nous sommes battus et avons obtenu des renforts historiques de policiers nationaux à Toulouse. C’est là l’essentiel. Cela accompagne notre effort constant depuis 2014 de renforcement massif de la police municipale et de la vidéoprotection », explique la mairie de Toulouse dans un communiqué.
Un besoin réel et non une faveur
« M.Moudenc a toujours argumenté pour plus de moyens policiers à Toulouse et ce quel que soit le Ministre et son orientation politique » assure Didier Martinez. Pour le secrétaire régional de Unité SGP Police, ces moyens policiers ne sont clairement pas une faveur. La ville en avait besoin. « On a remis des rapports et aussi des relevés comparatifs pour démontrer notre sous-effectif » insiste-t-il.
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Places en crèches et logements réservés
L’élu écologiste [Antoine Maurice, l’adversaire écologiste de Moulenc, NDLR] développe :
« Des places réservées en crèche pour les enfants de policiers, des logements réservés, ça se fait. Mais là, il y avait beaucoup d’avantages et la ville devait aussi fournir une centaine de policiers municipaux. J’ai trouvé tout cela très flou juridiquement. C’est ce qui nous a amenés à ne pas le voter ».
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Des effets à vérifier
Reste à savoir maintenant si ce contrat portera ses fruits et surtout si les engagements qui y sont inscrits seront tenus, à commencer par les effectifs policiers supplémentaires. « Pour 2021, ça a l’air d’être réellement du plus », observe Didier Martinez.
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