Le pardon referme définitivement le dossier, après que le ministère de la Justice a décidé d’abandonner les poursuites contre Michael Flynn. Les démocrates dénoncent un « abus de pouvoir ».
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Le Président a finalement décidé d’y mettre un terme définitif, en usant de son droit de grâce avant son départ de la Maison-Blanche, prévu le 20 janvier. « C’est mon grand honneur d’annoncer que le général Michael Flynn a bénéficié d’une grâce complète », a-t-il tweeté, alors que la presse spéculait depuis quelques jours à ce sujet.
La clémence de Donald Trump « met un terme à des poursuites politiques et sans relâche d’un homme innocent », a justifié la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, en présentant Michael Flynn comme « victime » d’une tentative « coordonnée de renverser l’élection de 2016 ».
Les Démocrates dénoncent un « abus de pouvoir »
« Donald Trump a régulièrement abusé de son pouvoir pour récompenser ses amis ou protéger ceux qui l’ont couvert, a immédiatement dénoncé l’élu démocrate Adam Schiff, qui dirige la commission du renseignement de la Chambre des représentants. Sans surprise, Trump s’en va comme il est venu : corrompu jusqu’à la moelle. »
« Cette grâce est injustifiée, contraire aux principes et laisse une tache supplémentaire » sur le bilan de Donald Trump, a également critiqué l’élu démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre des représentants.
Le Président avait promis cette grâce pour inciter Michael Flynn à ne pas coopérer avec les enquêteurs fédéraux parce que cela aurait « pu exposer ses propres méfaits », a ajouté Jerry Nadler, en dénonçant « un abus de pouvoir qui affaiblit l’Etat de droit ».