Décidément, dans le show-biz français, c’est pas la grande forme. Déjà que les artistes officiels ont du mal à remplir leurs salles, malgré les réductions massives de Billet Réduc et autres achats groupés de comités d’entreprise, si en plus des soupçons de harcèlement et d’agressions sexuelles viennent se greffer là-dessus...
Morandini était passé entre les gouttes de nombreuses accusations de harcèlement à l’encontre de jeunes hommes, castés dans une production plus que douteuse, voire carrément glauque. Voilà qu’une procédure revient chatouiller l’animateur producteur qui a fait fortune dans l’info low cost, l’info de basse qualité piquée à droite et à gauche par de jeunes stagiaires.
Du côté de chez Ruquier, les choses sont un peu plus clean : l’amuseur de service public et des Grosses Têtes soutient courageusement son copain le producteur Gilbert Rozon, longtemps à la tête de la multinationale du divertissement Juste Pour Rire. En d’autres temps, le courageux Laurent avait soutenu son ex-compère radiophonique Patrick Font, décédé cette année. Lui par contre était accusé d’agressions sexuelles sur mineurs et ça avait fini en taule. Patrick, pas Laurent !
On envie ces modèles pour la jeunesse de pouvoir clamer haut et fort leur innocence, car ils disposent de tous les micros et de tous les avocats possibles pour cela. C’est l’avantage du fric : ça fait pencher la Justice du « bon » côté.
Pour info, et pour info croustillante, on vous en dira (beaucoup) plus dans un gros dossier Show-Biz & Sexualité(s) qui sera diffusé en « inédit » pour les souscripteurs du financement participatif. C’est pas du chantage, mais faut bien vivre, et aussi protéger ses arrières !
Une juge d’instruction parisienne a été désignée fin juillet pour enquêter sur des soupçons de harcèlement sexuel visant l’animateur dans l’affaire des castings dénudés. Une première enquête avait été classée sans suite en janvier 2017.
- Jean-Luc a l’air super serein
Deux ans après les premières plaintes déposées par trois jeunes comédiens, l’affaire des castings douteux organisés par Jean-Marc Morandini est relancée. Selon nos informations, la juge Céline Gaudillère, du tribunal de grande instance de Paris, a été désignée à la fin du mois de juillet pour instruire l’information judiciaire pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé » visant l’animateur de 53 ans, qui officie sur CNews. Cette magistrate est notamment connue pour diriger l’enquête sur le meurtre de Mireille Knoll, retraitée juive retrouvée morte à Paris en mars dernier.
Dans cette affaire, Jean-Marc Morandini est soupçonné d’avoir poussé de jeunes acteurs amateurs – ils sont aujourd’hui âgés de 21 à 27 ans – à s’exhiber nus et à tourner des scènes de masturbation pour le tournage de sa websérie, intitulée Les Faucons, fin 2015. Celle-ci était censée raconter la vie intime et sans tabou d’une équipe de football de région parisienne.
Les jeunes comédiens affirment avoir été manipulés par l’animateur et producteur pour satisfaire ses fantasmes sexuels.
« Pour la deuxième (scène), c’est parfait aussi et vous proposez de parvenir à l’érection avec masturbation je suppose. Je n’ai pas compris si vous alliez jusqu’à l’éjaculation ? »
est-il écrit dans un mail transmis par la mystérieuse production de Jean-Marc Morandini à l’un des acteurs.
« Un système de prédateur sexuel »
Après cinq plaintes déposées, une première enquête avait été ouverte à l’été 2016, puis classée sans suites par le parquet de Paris en janvier 2017 pour « infractions insuffisamment caractérisées ». Selon le parquet, les victimes n’ont pas subi « de contrainte, pression ou de menaces » pour participer aux castings dénudés.
[...]
La faute, explique Me Vallat, aux exigences de la justice, qui avait demandé 4 000 euros de consignation par partie civile pour l’ouverture de l’information judiciaire. L’avocat a obtenu que cette somme soit réduite à 500 euros, en raison des faibles moyens financiers des victimes. Le parquet de Paris a rédigé le 28 juillet dernier un réquisitoire introductif, ouvrant la voie à l’information judiciaire.
[...]
Jean-Marc Morandini reste par ailleurs mis en examen dans une autre enquête pour « corruption de mineur aggravée », soupçonné d’avoir formulé des propositions sexuelles à des adolescents sur Internet.
Lire l’article entier sur leparisien.fr
Laurent Ruquier soutient Gilbert Rozon, accusé d’agressions sexuelles :
« Il n’a tué personne »
Il avait déjà estimé, dans une interview à TV Mag, « que l’on va un peu vite en besogne avec lui ». Dans un nouvel entretien publié dans Le Point, Laurent Ruquier persiste et signe à propos de son ami Gilbert Rozon, le célèbre producteur québécois accusé d’agressions sexuelles par une dizaine de femmes.
« Je trouve ça dingue la vitesse à laquelle on l’a rayé. D’abord, un ami est un ami », commence-t-il par dire à propos de l’homme qui a produit ses one man shows. « Gilbert n’a tué personne, et à ma connaissance - j’attends que la justice prouve le contraire – violé personne », dit-il avant de pointer du doigt l’hypocrisie de certains :
« Qu’il ait été un dragueur lourd, oui, mais de là à le lâcher du jour au lendemain et de l’enfoncer publiquement, j’ai trouvé ça choquant. C’est de l’ingratitude venant de personnes qui lui devaient beaucoup. Tout le monde va toujours dans le sens du vent. Ce qui est courageux, c’est de dénoncer quelqu’un quand personne ne le fait. »