Dans la foulée de l’arrivée en Angleterre d’une quinzaine de réfugiés « mineurs » depuis la jungle de Calais, les critiques de certains élus conservateurs à propos de la vérification de l’âge des nouveaux venus ont suscité des enquêtes médiatiques. On apprend dans le Telegraph de Londres que sur les centaines de demandeurs d’asile de « moins de 18 ans » effectivement passés au crible des services du ministère de l’Intérieur depuis le début de la crise des migrants, les deux tiers étaient en réalité des adultes.
Des documents officiels du Home Office montrent que de septembre 2014 à septembre 2015, 65 % des réfugiés se présentant comme « enfants », et qui ont effectivement subi un contrôle sur ce point, avaient plus de 18 ans.
Sur 590 réfugiés « mineurs » contrôlés l’an dernier, 371 étaient adultes
Au cours de la période, 590 demandeurs d’asile ont vu leurs revendications d’âge contestées, et 574 au total ont subi des vérifications – dont on sait qu’elles sont insuffisantes pour débusquer avec certitude l’ensemble des faux mineurs et vrais adultes. Parmi les 574 « mineurs » revendiqués, 371 personnes ont pu être qualifiées, sans l’ombre d’un doute, d’adultes. Sachant que le doute, au terme des directives du Home Office, doit bénéficier aux demandeurs, ce qui n’est pas fait pour encourager à une procédure de contrôle… On peut supposer que celle-ci n’a été déclenchée que dans les cas les plus évidents.
Depuis 2006, 11 121 dossiers de demandeurs d’asile ont donné lieu à des vérifications officielles ; 4 828 d’entre elles ont abouti au constat que le réfugié revendiquant un statut « vulnérable » était en réalité un migrant ordinaire cherchant à profiter des passe-droits que donne la minorité.