DESCOINGS Richard. Conseiller d’Etat, né le 23 juin 1958 à Paris XIVe. Par sa mère, il est issu d’une famille d’horlogers et de boulangers suisses.
Cet affilié au Siècle est administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques depuis 1996. Favorable à l’élargissement international de Sciences-Po, il a aussi proposé, puis imposé, l’ouverture de l’école aux bacheliers de zone d’éducation prioritaire (ZEP) sur entretien et non plus sur concours, c’est-a-dire la mise en oeuvre de la « discrimination positive » (qui revient à défavoriser les candidats classiques), la modulation des droits de scolarité sur les revenus des parents, la création d’une filière journalistique, etc.
Il entend faire de l’Institut d’études politiques un « Harvard européen ». La Cour des comptes en novembre 2003, s’inquiétait de ’envol des dépenses et de « la précarité de la situation financière (qui) devrait inciter à éviter un optimisme comptable excessif ».
Il est « pour les uns, un visionnaire, pour les autres, un mégalomane » (Le Monde, 22 septembre 2004). Ce proche de Guillaume Pépy, énarque, directeur général exécutif de la SNCF, s’est marié à la surprise générale, avec « son égérie » (Le Nouvel économiste), Nadia Marik (à qui il fit passer le grand oral à l’Ena), énarque, premier conseiller de tribunal administratif, directrice adjointe de l’Institut d’études politiques (en charge des relations avec les entreprises), ex-secrétaire nationale de l’UMP à l’enseignement supérieur, le 27 mai 2004 (Pépy était son témoin de mariage).
Il milite de longue date dans diverses associations, comme AIDES (anti-sida) : « Le week-end, il distribue des préservatifs dans les bars et les boites de nuit, la semaine, il reprend son costume gris (...) Provocateur, il s’amuse a repousser les limites. Enfermé le jour dans les codes parisiens, il se montre dans l’univers de la nuit.
Avide de liberté, il assume sa vie privée (Le Nouvel économiste, 7 novembre 2003). » Il a eu le privilège, en raison du renom international de l’école, que la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice y consacre son seul discours de sa tournée européenne en février 2005.
Il a signé en 2004, un accord de coopération avec l’université de Tel-Aviv et n’a cessé de renforcer le partenariat avec Israel.
Source : Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, tome II, Faits et Documents, 2005.