Donc notre valeureux boxeur poids coq, qui avait déjà perdu au minimum 7 kg, soit 15 % de sa masse début 41 (arrivée en juin 40 et « huit mois de travail exténuant » avant le premier combat) a mené une soixantaine de combat jusqu’en 43. Malgré la programmation de son extermination par la faim. Le combattant de l’enfer a ainsi aligné, si l’on part sur une base de deux ans de carrière, un combat toutes les deux semaines. À titre de comparaison, Muhammad Ali/Cassius Clay totalise 61 combats sur l’ensemble de sa carrière professionnelle. Une vraie feignasse.
Le cogneur des kremas eut même la force d’étaler un boxeur de 96 kg, oui, vous lisez bien, 96 kg et boxeur, par K.O. à la seconde reprise. Imaginez Jérôme Thomas famélique rinçant Iron Mike. Pietrzykowski, ou l’homme qui donna tort à Audiard qui affirmait : « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. » (100 000 Dollars au soleil).
Vous l’aurez compris, nous voilà encore une fois à Auschwitz, le lieu de tous les possibles, La Quatrième Dimension polonaise où la raison s’efface. Le terrain de foot y jouxte une unité d’extermination, histoire de rassurer les futures victimes. Quid de la nécessité de garder l’entreprise ultra-secrète ce qui expliquerait l’absence patente de preuves administratives du projet parmi d’autres manquements ?
Le lieu de pèlerinage de la récente religion des États occidentaux, avec catéchisme obligatoire jusque 16 ans au minimum et matraquage sulpicien par le biais principal de fictions et de témoignages extraordinaires, accumule ainsi les contradictions. Qu’importe, tant que la guerre sainte au nom du « plus jamais ça » et du « droit d’ingérence » est justifiée.
Bientôt nous lirons un article d’Euro Sport sur la piscine du camp (officiellement un réservoir pour les pompiers avec plots de départ. Bienvenue dans la...) qui nous apprendra comment un prisonnier parvint à gagner des 100 m nage libre avec un bloc de béton attaché aux pieds. Les décadents SS, avides de jeux du cirque, avaient sans doute entrepris le meurtre de masse par noyade et s’amusaient avec une cruauté digne de Caligula.
Il ne restera plus au Magazine littéraire qu’à nous expliquer le principe du génocide par le théâtre ou à France Musique celui de l’extermination par les orchestres.
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