L’État norvégien a encaissé des revenus pétro-gaziers record l’an dernier, du fait notamment de la guerre en Ukraine qui a contribué à propulser le prix du gaz à des sommets historiques en Europe, selon des chiffres officiels publiés lundi.
D’après des estimations de l’Institut norvégien de statistique SSB, l’État a engrangé 1 457 milliards de couronnes (131 milliards d’euros) de revenus liés aux hydrocarbures, « de loin le montant le plus élevé jamais enregistré ».
À titre de comparaison, c’est près de trois fois plus qu’en 2021 (498 milliards de couronnes).
Du fait d’une nette réduction des livraisons russes et d’une augmentation de ses propres exportations, la Norvège est devenue en 2022 le plus gros fournisseur de gaz naturel de l’Europe, tirant au passage parti de l’envolée des cours qui ont atteint un record au cours de l’été.
Ces recettes exceptionnelles ont parfois valu au pays scandinave d’être taxé de « profiteur de guerre », une étiquette qu’Oslo rejette.
Après un milliard d’euros l’an dernier, le gouvernement norvégien a décidé d’accorder 75 milliards de couronnes (6,8 milliards d’euros) d’aide civile et militaire à l’Ukraine sur les cinq années à venir (2023-2027), soit 15 milliards de couronnes par an.
L’État norvégien engrange des revenus pétro-gaziers via les taxes imposées aux compagnies pétrolières, ses participations directes dans les gisements pétroliers et gaziers et dans les infrastructures (pipelines, etc.) et les dividendes versés par le géant de l’énergie Equinor, dont il détient 67 %.