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Réponse à l’agent néolibéral Nicolas Bouzou sur les retraites par capitalisation

Nicolas Bouzou, VRP de Larry Fink

Bouzou, c’est la courroie de transmission de la Macronie dans les médias mainstream. Il est là pour faire la retape du Système, donc des injustices que tout le monde peut voir aujourd’hui. Mais comme c’est impopulaire de défendre des inégalités criantes, alors il faut les expliquer, les faire gober au peuple.

 

C’est le boulot du Bouzou, qui est partout : Le Figaro, Les Échos, Financial Times (Royaume-Uni), Le Temps (Genève), L’Express, Europe 1, C dans l’air (France 5), 28 minutes (Arte), 24H Pujadas (LCI), L’Info du vrai (Canal+), 19H Ruth Elkrief (BFM TV), Les décodeurs de l’éco (BFM Business), Accords/Désaccords (Radio Classique).

 

 

Admettons que les retraites par points sont insuffisantes, et que Macron a eu raison de recevoir Larry Fink, de BlackRock, qui lorgne sur l’épargne des Français pour leur arracher quelques centaines d’euros par mois en retraite complémentaire.

Maintenant, faisons un tour aux Pays-Bas, et voyons ce que la retraite par capitalisation a donné là-bas... Les Pays-Bas, c’est le pays de Mark Rutte, qui est encore plus violemment néolibéral que Macron.

Naturellement, les médias mainstream se sont précipités sur le cas néerlandais pour dire que c’était génial, à tel point qu’on a l’impression qu’ils ont tous reçus les mêmes éléments de langage venus d’en haut. Sur Europe 1, on n’a pas peur de dire que leur système est « l’un des plus performants du monde » :

 

 

Idem sur France Info qui a interrogé Marie-Christine, une Française qui a travaillé et qui vit sa retraite à Utrecht :

« Il y a un capital de retraite. La retraite est considérée ici comme un salaire différé. Quand on travaille, on cotise pour une retraite. On donne 20 % de son salaire à un fonds de pension et on retire cet argent au moment où on passe à la retraite. Et on n’est pas dépendant de l’État pour ça. Donc, ce ne sont pas ceux qui payent une cotisation aujourd’hui qui payent pour les retraités, c’est le retraité qui a cotisé et qui a fait développer son argent, grâce aux fonds de pension et qui reçoit l’argent à la suite. »

Qui peut se priver de 20 % de son salaire aujourd’hui ? Sur la photo écolo, Marie-Christine est souriante, il s’agit de rassurer le Français moyen qui a peur du système néolibéral de retraite par capitalisation.

 

Retraites par décapitation

On apprend juste que ces retraites constituent « une partie complémentaire qui fluctue en fonction des marchés boursiers ». On n’en saura pas plus sur ces fluctuations. Et pour cause : ceux qui ont perdu une partie de leur retraite par capitalisation dans les fluctuations des marchés boursiers, c’est-à-dire des placements des fonds de placements justement, on n’en parle pas.

Nous sommes en 2008 : les ménages américains, qui avaient placé leur confiance dans la croissance infinie, ont perdu 2 000 milliards d’euros en fonds. Les retraités anglais, allemands et néerlandais ont tous connu la même mésaventure. Les fonds étaient indexés sur la bourse, qui elle-même obéit aux fluctuations des marchés, pas besoin de vous faire un dessin.

Aux Pays-Bas, des retraités ont dû déménager parce qu’ils ne pouvaient plus payer le crédit de leur maison. Si la presse en parlait encore il y a 14, 15 ans, aujourd’hui c’est motus : tout sera fait pour que le consommateur français se prive de ressources réelles pour s’acheter une assurance sur le futur, c’est-à-dire, aujourd’hui, du vent, quand on connaît la voracité des fonds de pension...

L’Irlande, l’Australie, le Danemark, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, où les fonds de pensions ont un poids important, sont les plus affectés. Dans ces pays, cette perte de revenus met les salariés les plus âgés dans la plus mauvaise posture. « Ils n’ont guère le temps de reconstituer leur épargne avant de devoir commencer à puiser dans leurs actifs pour financer leur retraite ». (20 Minutes en 2009)

L’Humanité cite l’exemple d’un technicien anglais qui a « vu l’essentiel de [s]a retraite partir en fumée en quelques jours ». Vu le faible niveau de la retraite de base (560 euros), il versait 10 % de son salaire au fonds de pension de son entreprise : il perdra un tiers de son capital dans le krach de 2008.

Voilà les effets de la retraite par capitalisation par temps de crise financière. Et on nous en promet une nouvelle, encore plus violente. Les victimes de ce système, on les retrouve à 75 ans obligées de faire des petits boulots. Et ce pauvre couillon de Delormeau les montre en exemple à un ouvrier, tout en citant le fils Tesson, ce grand voyageur déconnecté de la réalité sociale des Français :

 

Comme prévu, sur E&R :

 






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50 Commentaires

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  • C’est la faillite des fonds de pensions dans les années 30 qui a vu en France la création des régimes spéciaux... puis le régime général de la sécurité sociale en 1946. Tous les systèmes de retraite sont par répartition in fine... les actifs travaillent pour les passifs. Cependant, avec le système par capitalisation, on ajoute un intermédiaire qui prend sa commission et on fait jouer le travailleur au "casino". La belle affaire.

     

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  • #3104826

    Je dispose d’un PERO qui est un plan épargne retraite obligatoire dans mon entreprise en France et qui est confié à un gestionnaire privé. 8% de mon salaire brut est ponctionné et viré dans ce fonds. Lorsque je prends ma retraite à 66ans, on m’avise que les sous de ce fonds près de 80 000 euro me seront versé en rente de 220euro jusqu’à ma mort et le gestionnaire gardera le restant après ma mort .Pour récupérer mon capital versé, je doit vivre jusqu’à 96ans, alors que les stats annoncent ma mort à 84ans !
    La capitalisation des retraites est une vaste arnaque

     

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  • #3104841

    Chacun devrait être libre d’utiliser le fruit de son travail.

    Pour moi impossible de défendre le système de répartition actuelle :
    - injuste pour les hommes
    - injuste pour ceux qui travaillent

    Ce système encourage la fainéantise, l’irresponsabilité. Il favorise une immigration bas de gamme et couteuse.

    Laissons la liberté à chacun de gérer sa vie et sa retraite. La fourmi n’a pas à pâtir des cigales débiles.

    Le minimum vieillesse comme le RSA devrait disparaitre au profit de ticket repas.

     

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    • Le problème ne se situe pas au niveau des minimas sociaux (sauf dans certains cas, par exemple on peut se demander pourquoi on donne ces minimas à des étrangers arrivés il y a 3 mois).
      Ce qui coûte cher, ce sont les revenus similaires aux salaires du type retraite, traitement de fonctionnaire, voir même ceux des emplois dans le privé "que les français ne veulent pas faire". C’est cela qui nous ruine, et qui coûte 30 fois plus que les minimas sociaux (qui, eux, restent utiles, car donner des tickets repas ou donner un minimum pour se payer des repas, ça revient au même).
      Pour le reste, le début de votre analyse, je suis parfaitement d’accord avec vous.

       
    • Je suis tout à fait d’accord avec vous sur les avantages de la retraite par capitalisation.
      Je vis en Australie ou il y a un double système :
      1) Le gouvernement verse un minimum retraite à tous les retraités (environ 1 440 euros par mois en ce moment). Ceci est une retraite par répartition payée par les impôts des Australiens.
      2) En plus de cela, tous les salariés doivent verser 12% de leur salaire dans un fond de pension public ou privé (au choix). La somme totale économisée peut être débloquée quand on part à la retraite, à 60 ans au plus tôt et à 65 ans au plus tard. C’est une retraite individuelle par capitalisation.

      Rappelez-vous qu’en France, les cotisations retraites (part du salarié + part patronale) c’est 30% de votre salaire, donc n’imaginez pas que la retraite est gratuite, vous la payez toujours vous-même .
      Les commentaires soulignent le risque marché pour ceux qui décident d’investir en actions. C’est vrai qu’en 2008, les cours de bourse ont perdu jusqu’à 50% mais les cours sont remontés à leurs niveaux précédents en 5 ans environ.
      En France, le risque démographique est aussi important, le gouvernement pourra décider de baisser votre retraite. Avec la retraite par répartition vous êtes infantilisés et vous dépendez du gouvernement. Avec la retraite par capitalisation vous êtes un adulte responsable de vos propres choix. Financièrement la retraite par capitalisation est aussi bien plus performante.
      De plus, des fonds de pensions français permettraient de financer l’économie française. Sans cela, les entreprises françaises doivent être régulièrement vendues à des intérêts étrangers.
      Mais le pire de tout est que la retraite par répartition favorise l’immigration de masse. Il n’y a pas d’autre solution que de faire venir des travailleurs étrangers en France pour payer les retraités. Le Japon n’a pas ce problème : les Japonais ont des retraites par capitalisation, les fonds japonais achètent des actions étrangères qui leur versent des dividendes. Les Japonais n’ont pas besoin d’immigration car leurs fonds de pension achètent des actions françaises et ce sont les dividendes français qui permettent aux retraités japonais de vivre.

      La retraite par répartition française c’est du collectivisme soviétique qui ne marche pas.
      La retraite par capitalisation c’est économiser pour ses vieux jours, financer son économie nationale et éviter l’immigration de masse.

       
  • #3104886
    Le 21 janvier 2023 à 21:05 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Réponse à l’agent néolibéral Nicolas Bouzou sur les retraites par (...)

    et si le fond de pension s’écroule ?

    c’est la faute à personne, et tu l’as dans le cul, non ?

    si l’argent s’est évaporé ?

     

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  • #3104887
    Le 21 janvier 2023 à 21:07 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Réponse à l’agent néolibéral Nicolas Bouzou sur les retraites par (...)

    c’est comme le bonneteau au coin de la rue

     

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  • #3104963

    Par répartition ou par "capitalisation obligatoire gérée par les fonds de pensions", les bénéficiaires ne sont pas les mêmes mais dans les deux cas les cotisants se font berner et voler.
    Tant que le travailleur français ne comprendra pas qu’on lui vole son argent via les impôts et les taxes, rien ne changera.

     

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  • #3104977
    Le 22 janvier 2023 à 02:45 par Francois Desvignes
    Réponse à l’agent néolibéral Nicolas Bouzou sur les retraites par (...)

    La supériorité du système de capitalisation par rapport au système de répartition (condamné) est le suivant :

    - d’une part il n’institue pas un système de charité obligatoire géré par l’Etat. Or, "obligatoire" + Etat = totalitarisme.

    - d’autre part, parce que les fonds cotisés portent intérêt anatocisés NON fiscalisés si bien que l’anatocisme et l’absence de fiscalité rendent l’investissement beaucoup plus performant que tout autre système de répartition ou de capitalisation soumis à l’impôt.

    Donc même si la pyramide des âges permettait le maintien du système de répartition (invention de sovietoïdes maçonnés en1945) il faudrait l’abandonner pour lui préférer le système par capitalisation.

    Bien évidemment, tout le monde aura comppris que si le système par répartition est condamné TOUS les systèmes d’assistance le seront à sa suite : CAF, SECU etc pour les mêmes raisons.

    Car charité "obligatoire" + Etat = Dictature et mise en esclavage.

     

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  • #3105051

    Retraite par capitalisation = financiarisation = 1992 attaque de la Livre Sterling par Soros et ruine des retraités anglais...
    Pas la peine de discuter pendant des heures !

     

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  • #3105095

    Moi j’ai une autre idée, dans un autre domaine...Il faudrait libéraliser le marché de l’énergie, et forcement les tarifs pour le consommateur baisseront....:o)

     

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  • #3105305

    quelle est l’équation ?

    si il faut 4 actifs payer une retraite cela veut dire que la population de la France doit se multiplier par 4 tous les 50 ans ou 60 ans.

    si il en faut 2 c’est population multipliée par deux tous les 50 ou 60 ans.

    Cest pour cela que c’est impossible.

     

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