Retour aux sources. François de Rugy a été nommé ministre de la Transition écologique, mardi 4 septembre, en remplacement de Nicolas Hulot.
Le Président de l’Assemblée nationale faisait partie des favoris pour occuper le poste laissé vacant après la démission inattendue de l’ex-animateur d’Ushuaïa, en raison de son engagement de longue date pour la défense de l’environnement. Après plus de vingt-cinq ans de militantisme chez les Verts puis à Europe Écologie-Les Verts (EELV), sa connaissance de cette thématique semble avoir été un facteur décisif dans le choix de l’exécutif.
Au-delà de son expertise sur des sujets parfois techniques, le député de Loire-Atlantique et ex-coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée a disposé d’un autre atout majeur : depuis son ralliement à la macronie, début 2017, puis son élection aux législatives sous les couleurs de La République en marche (LREM), il demeure le seul écologiste de poids dans la majorité – avec sa collègue Barbara Pompili, elle aussi issue d’EELV et elle aussi convertie au macronisme.
Son expérience politique a également constitué un gage de solidité aux yeux d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe, qui tranche avec l’image de fragilité de Nicolas Hulot. « Il ne fallait pas recommencer ce qu’on a connu avec Hulot avec un type incontrôlable qui peut claquer la porte au bout de trois mois », résume un député LREM, proche de l’Élysée.