L’Assemblée du peuple égyptienne a appelé, hier, à l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël au Caire, pour protester contre les raids israéliens meurtriers sur la bande de Gaza.
Les députés demandent "l’expulsion d’Egypte de l’ambassadeur israélien et le retrait de l’ambassadeur égyptien de Tel-Aviv", suite à une demande de la commission des affaires arabes du Parlement et approuvé par les élus à l’unanimité, selon l’agence officielle Mena.
L’Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec Israël, en 1979, mais les relations entre les deux pays se sont tendues après la chute du régime de Hosni Moubarak, chassé par une révolte populaire en février 2011.
L’Assemblée du peuple issue des premières législatives après le soulèvement est dominée par les islamistes. Le texte, approuvé hier par les élus, demande également l’arrêt de l’exportation de gaz naturel égyptien vers l’Etat hébreu.
"L’Egypte de la révolution ne sera jamais l’amie, la partenaire ou l’alliée de l’entité sioniste que nous considérons comme le premier ennemi de l’Egypte et de la nation arabe", lit-on dans ce texte, qui appelle le gouvernement égyptien à "revoir toutes ses relations et ses accords avec cet ennemi".
Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige l’Egypte depuis que M. Moubarak a été contraint à la démission, a transféré les pouvoirs législatifs qu’il détenait à l’Assemblée du peuple, mais reste seul détenteur du pouvoir exécutif.
Cinq Palestiniens ont été tués, hier, dans des raids israéliens sur la bande de Gaza, d’où plus de 60 roquettes et obus ont été tirés vers Israël. Au total, 23 Palestiniens dont plus de la moitié de combattants du mouvement radical Jihad islamique ont été tués depuis le début de la confrontation, vendredi, plus de 70 autres blessés.