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« Nous mènerons une bataille acharnée », nous déclare le président de la Commission d’urbanisme au Conseil de Paris.
Elle n’existe encore qu’à l’état de maquette. Mais la tour des architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron a déjà un surnom dans les bistrots parisiens : la pyramide « Ramsès Delanoë », en raison de l’extrême fierté qu’elle apporte au maire socialiste de la Ville Lumière. Ce pharaonique projet verra le jour en 2013 sous la forme d’une immense construction pyramidale en verre qui contemplera la Porte de Versailles du haut de ses 200 mètres.
La Ville de Paris fournit le terrain mais les investissements seront assurés par un groupe privé, Unibail-Rodamco, qui gère le parc des Expositions de la Porte de Versailles où se tient, notamment, le Salon de l’agriculture. Cette pyramide sera entièrement vouée aux bureaux et commerces. Le maire Bertrand Delanoë estime qu’elle devrait créer 5000 emplois.
A peine lancé, ce projet jette le trouble au sein de la majorité rose-verte du Conseil de Paris. En effet, si Delanoë a plus d’une tour dans son sac – il en aurait cinq autres en réserve – les Verts vouent aux gémonies ces gigantesques constructions.
L’opposant « vert » le plus déterminé n’est autre que le président de la Commission « urbanisme et logement » du Conseil de Paris, René Dutrey. Il déclare à notre journal : « Le plus choquant dans cette affaire, c’est l’absence de concertation. Ce projet nous est amené tout ficelé. La consultation qui sera organisée pour les riverains n’est qu’une façade. Or, une enquête a démontré que 63% des Parisiens s’opposent aux tours. »
« Egoïsme et paillettes »
Le conseiller vert critique un autre aspect de la politique urbanistique du maire socialiste : « Ce projet veut attirer des bureaux. Or, ce n’est pas de ce genre d’emplois dont nous avons besoin à Paris. De plus, il est la marque de cette politique de dumping fiscal que la Ville de Paris mène au détriment des autres cités de la région Ile-de-France, en fixant une taxe professionnelle à un niveau peu élevé. » Prélevée sur les entreprises, la taxe professionnelle bénéficie aux communes.
« Dans l’optique du Grand Paris, l’important n’est pas de construire une tour de plus
consacrée au tertiaire à Paris, mais de développer les activités dans les villes de la banlieue afin d’y enrayer violence et pauvreté. Avec ce projet « triangle », nous sommes dans les paillettes, le bling-bling et l’égoïsme. Bref, c’est tout le contraire d’une politique de gauche ! »
Cela dit, les Verts ne comptent que neuf conseillers de Paris sur 163 et le socialiste Delanoë n’a pas besoin des voix de ses alliés Verts. Ils possèdent néanmoins un certain pouvoir de nuisance, souligne René Dutrey : « Nous mènerons une bataille acharnée sur tous les fronts : médiatique, politique et juridique. Nous allons, en effet, lancer des recours contre cette construction.
Source : http://www.tdg.ch
Elle n’existe encore qu’à l’état de maquette. Mais la tour des architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron a déjà un surnom dans les bistrots parisiens : la pyramide « Ramsès Delanoë », en raison de l’extrême fierté qu’elle apporte au maire socialiste de la Ville Lumière. Ce pharaonique projet verra le jour en 2013 sous la forme d’une immense construction pyramidale en verre qui contemplera la Porte de Versailles du haut de ses 200 mètres.
La Ville de Paris fournit le terrain mais les investissements seront assurés par un groupe privé, Unibail-Rodamco, qui gère le parc des Expositions de la Porte de Versailles où se tient, notamment, le Salon de l’agriculture. Cette pyramide sera entièrement vouée aux bureaux et commerces. Le maire Bertrand Delanoë estime qu’elle devrait créer 5000 emplois.
A peine lancé, ce projet jette le trouble au sein de la majorité rose-verte du Conseil de Paris. En effet, si Delanoë a plus d’une tour dans son sac – il en aurait cinq autres en réserve – les Verts vouent aux gémonies ces gigantesques constructions.
L’opposant « vert » le plus déterminé n’est autre que le président de la Commission « urbanisme et logement » du Conseil de Paris, René Dutrey. Il déclare à notre journal : « Le plus choquant dans cette affaire, c’est l’absence de concertation. Ce projet nous est amené tout ficelé. La consultation qui sera organisée pour les riverains n’est qu’une façade. Or, une enquête a démontré que 63% des Parisiens s’opposent aux tours. »
« Egoïsme et paillettes »
Le conseiller vert critique un autre aspect de la politique urbanistique du maire socialiste : « Ce projet veut attirer des bureaux. Or, ce n’est pas de ce genre d’emplois dont nous avons besoin à Paris. De plus, il est la marque de cette politique de dumping fiscal que la Ville de Paris mène au détriment des autres cités de la région Ile-de-France, en fixant une taxe professionnelle à un niveau peu élevé. » Prélevée sur les entreprises, la taxe professionnelle bénéficie aux communes.
« Dans l’optique du Grand Paris, l’important n’est pas de construire une tour de plus
consacrée au tertiaire à Paris, mais de développer les activités dans les villes de la banlieue afin d’y enrayer violence et pauvreté. Avec ce projet « triangle », nous sommes dans les paillettes, le bling-bling et l’égoïsme. Bref, c’est tout le contraire d’une politique de gauche ! »
Cela dit, les Verts ne comptent que neuf conseillers de Paris sur 163 et le socialiste Delanoë n’a pas besoin des voix de ses alliés Verts. Ils possèdent néanmoins un certain pouvoir de nuisance, souligne René Dutrey : « Nous mènerons une bataille acharnée sur tous les fronts : médiatique, politique et juridique. Nous allons, en effet, lancer des recours contre cette construction.
Source : http://www.tdg.ch
