Nous voici devant une « gueule d’ange », comprendre, devant une personne dont le charme, le sourire, le charisme, l’air sympathique, bref le délit de « bonne gueule » font illusion : Marisol Touraine est notre actuelle ministre de la Santé, pour la deuxième fois puisqu’elle l’était déjà dans le gouvernement Ayrault.
Ancienne élève de l’École normale supérieure de jeunes filles et agrégée de sciences économiques et sociales, elle est membre du Conseil d’État où elle a été nommée en 1991 par François Mitterrand. Elle a également étudié à Sciences Po Paris et à Harvard. Nous sommes donc bien en présence non pas d’une spécialiste de la médecine ou de la pharmacologie, mais bel et bien d’une experte de la finance.
Qu’est ce qui m’a poussé à gratter un peu plus loin et à chercher ce que cette « gueule d’ange » pouvait bien avoir à cacher ?
L’actualité, tout simplement, et plus précisément la fermeture du service pédiatrique oncologique de la doctoresse Nicole Delépine à l’hôpital de Garches. Qu’a donc fait de si mal le service de la doctoresse Delépine ? RIEN. Par contre, ce service a fait quelque chose de BIEN, et est le seul de France à l’avoir fait : adapter les soins au cas par cas à l’enfant malade, et utiliser des médicament et des thérapies ayant fait leurs preuves depuis les années 1970/ 80. Ainsi, le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches a pu éviter l’amputation et assurer la guérison à une forte proportion de ses patients, contrairement aux services équivalents des autres hôpitaux de France.
Selon toute logique, un tel service n’aurait non seulement pas du être fermé, mais aurait surtout être développé et agrandi, pour donner plus de chances à un maximum d’enfants atteints d’un cancer osseux d’éviter l’amputation, voir d’être directement dirigés vers les soins palliatifs, antichambres de la mort programmée.