L’armée ukrainienne sous l’autorité de la junte de Kiev est une fois encore en débandade sur de nombreux fronts autour de Donetsk et de Lougansk, les deux républiques indépendantes de l’est de l’Ukraine. Sur la photo ci-contre, Alexandre Zarkhachenko, le chef de la République de Donetsk, au centre.
Kiev avait volontairement boudé le dernier rendez-vous des pourparlers de paix de Minsk, et avait en plus rompu la fragile trêve en lançant une offensive contre les civils de Donetsk après une tentative avortée de reprise de l’aéroport.
En réponse, le 23 janvier, le chef de la RPD, Alexandre Zakhartchenko a fait une déclaration extraordinaire :
« La RPD n’engagera plus de négociations avec Kiev pour mettre en place une quelconque trêve. Maintenant, on observera comment Kiev va réagir. Kiev n’a pas encore réalisé que nous sommes capables d’engager une offensive sur 3 axes simultanément.
Plus aucune trêve, aucune rotation.
Il n’y aura que des échanges de prisonniers puisque nous devons sortir nos gars de la captivité.
Nous allons combattre les punitifs jusqu’à ce que nous arrivions sur les frontières de la région de Donetsk. Si je vois des menaces pour la terre de Donetsk depuis n’importe quelle agglomération, j’éliminerai cette menace là-bas aussi. » (Source)
La riposte de Kiev a encore été la terreur, ainsi que Porochenko l’avait annoncée notamment à Odessa le 14 novembre dernier :
« Chez nous, les enfants iront à l’école et dans les jardins d’enfants — chez eux, ils se terreront dans les caves. Et c’est comme ça et précisément comme ça que nous gagnerons la guerre. » (Petro Porochenko, discours à Odessa, 14/11/2014) (Source)
La politique de la terreur
Faute de gagner sur le terrain militaire, les « punitifs » de Kiev, ainsi qu’ils sont nommés par les Novorusses, terrorisent la population en visant les autobus, les hôpitaux, les écoles et les quartiers résidentiels des villes du Donbass. Ils se servent de leurs propres attaques terroristes contre des populations civiles pour les retourner contre les Novorusses, les accusant d’être eux-mêmes les auteurs de ces attaques. Cette propagande mensongère est naturellement complaisamment véhiculée par les médias occidentaux, malgré quelques traces de vérité qui s’échappent quand même ici ou là, noyées sous la déferlante propagandiste. Ainsi en est-il des images des morts de Marioupol, hier, complaisamment retransmises par les chaines de Télévision. Sur France 2 le commentateur a même poussé l’audace jusqu’à profiter de l’annonce de Zarkachenko de vouloir conquérir l’oblast de Donetsk en entier, dont fait partie Marioupol, pour, jouant de la confusion, prétendre qu’ainsi il aurait revendiqué le bombardement des zones résidentielles de Marioupol. Mais les bombardements de la population civile de Nouvelle Russie portent la signature de la junte. Impuissante sur le terrain militaire, avec des troupes démotivées face à ceux qui luttent pour la survie de leurs familles, ils se vengent en tuant les civils et en s’en servant de propagande qu’ils retournent contre les agressés.
Or la population est très globalement favorable aux Novorusses à Marioupol, où les milices privées des oligarques ukrainiens se sont conduits en soudards durant des mois. Les Novorusses qui tiennent le terrain et font partout reculer les forces de Kiev n’ont aucun intérêt à se mettre à dos la population, bien au contraire.