Le dimanche 23 octobre 1983, aux petites heures du matin, un attentat visait l’immeuble Drakkar, à Beyrouth, tuant 58 parachutistes français et la famille libanaise du gardien. Ce jour meurtrier reste un traumatisme pour l’armée française. Trois décennies ont passé mais n’ont pu soulager la douleur des rescapés et le deuil des familles.
Le temps n’a pas non plus levé les doutes sur les causes de l’explosion. La thèse officielle est décrite dans un rapport confidentiel défense. Une camionnette bourrée d’explosifs venait de percuter le siège des marines, près de l’aéroport, tuant 241 soldats américains.
"Quelques instants plus tard, malgré les tirs d’une ou plusieurs sentinelles, une autre camionnette se jette contre l’immeuble Drakkar occupé par la compagnie du premier RCP dans Beyrouth-Ouest, à proximité du quartier chiite. La commission d’enquête libanaise conclura à deux attentats exécutés de façon similaire et par ailleurs les enquêtes menées par les autorités françaises aboutissent aux mêmes conclusions."