Comme Israël, la Russie ou l’Ukraine, l’Inde pratique la GPA basée sur un échange financier. Par ailleurs, contrairement à ce qui est pratiqué dans d’autres pays (États-Unis, Thaïlande, Royaume-Uni), l’Inde présente l’avantage d’établir le certificat de naissance de l’enfant au nom de la mère, et non pas au nom de la femme qui a porté l’enfant et qui a accouché. Économiquement, pour les parents étrangers, la GPA était relativement peu coûteuse en Inde, de l’ordre de 30 000 à 40 000 € (hors frais de voyage), comparés aux 100 000 € minimum à mobiliser pour une GPA pratiquée aux États-Unis.
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La GPA tend donc à être décrite comme une expérience assumée par les gestatrices qui présentent ce choix comme celui de femmes instruites, épouses et mères prenant en main la destinée de leur famille pour en améliorer les conditions de vie ou faire face à des problèmes financiers, ponctuels ou durables. Les entretiens ont néanmoins parfois conduit à fissurer ce discours. De nombreuses gestatrices ont indiqué qu’elles ne souhaitaient pas renouveler cette expérience dans le futur.
De manière plus poignante, une question sur la possibilité que leur propre fille puisse devenir un jour gestatrice à son tour, a parfois provoqué de fortes émotions chez ces femmes qui y voyaient le signe d’un échec de leur propre GPA à changer la vie de leur famille. Cette étude s’est arrêtée aux portes des centres médicaux et il restera dans l’avenir à explorer le devenir de ces femmes, de leurs enfants et de leurs familles afin de savoir si les rêves d’un avenir meilleur se sont concrétisés.
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