Egalité et Réconciliation
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Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

 

Nota bene : Article de Gaston Himbry que nous avons reçu avant même les élections européennes et qui prend d’autant plus de force depuis l’annonce par le Président de la dissolution de l’Assemblée nationale et donc de la tenue d’élections législatives d’ici peu.

– La Rédaction d’E&R –

 


 

En refusant toute démission après les législatives de 1986, Mitterrand tordait la Constitution en inventant la cohabitation. En démissionnant, Macron pourrait la violer, se chassant pour mieux revenir par la fenêtre.

 

Saisi par l’ex-Première ministre, le Conseil d’État rendait le 18 octobre 2022 un avis permettant un troisième mandat au Président de la Polynésie française. Or, l’article 6 de la loi organique n° 2011-918 du 1er août 2011 le lui interdisait. Le subterfuge : démissionner au cours du deuxième mandat car « deux mandats successifs s’entendent comme deux mandats complets », comme un et un demi ne font pas deux. Depuis 2008, l’article 6 de la Constitution prévoit que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Selon cette logique, Macron pourrait démissionner et se représenter, à une élection présidentielle anticipée.

Urvoas, ancien ministre de la Justice, scénarise : « Imaginons qu’il dissolve l’Assemblée nationale, perde les élections législatives et démissionne […] comme il n’aurait pas effectué deux mandats successifs complets, il pourrait être candidat. »

Le 12 janvier 2023, Élisabeth Borne rassura : « Il n’est ainsi pas permis au président de la République de se faire élire une troisième fois consécutive, quand bien même l’un de ses deux mandats ou ses deux mandats auraient pris fin de manière anticipée. » Or, sa réponse n’a aucune valeur juridique.

Bien que le rapport Balladur de 2007 ne le souhaitât pas, la limitation a été introduite sur l’idée que le temps exécutif d’une démocratie occidentale était de dix ans. L’article était alors : « accomplir plus de deux mandats consécutifs », ce qui souleva un loup : le terme « accomplir » n’excluait pas de se représenter sans finir le deuxième mandat. On préféra le terme « exercer » mais l’avis du CE brise la logique. On exerce finalement deux mandats que complets.

Les « sages » valideurs des impostures républicaines devront trancher. Un troisième mandat de Macron enterrerait la Constitution de la Ve République, dernier héritage gaulliste d’un Macron liquidateur testamentaire. Elle ouvrirait la voie à la VIe République, dont la Constitution, arrêtée en Loges, est prête à l’emploi.

Gaston Himbry

 

Prêt à tous les sacrifices des autres

 






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23 Commentaires

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  • #3378551
    Le 13 juin à 20:22 par cych
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Un mandat entamé est un mandat comptabilisé. Si un président démissionne, c’est à ses dépens.

     

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  • #3378557
    Le 13 juin à 20:27 par Sterne
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Macron le petit baratineur arrogant est encore plus détesté qu’Hollande en fin de mandat .

     

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  • #3378621
    Le 13 juin à 23:01 par Aymard de Chartres
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Une telle situation, si elle venait à se concrétiser, prendrait le nom de coup d’état judiciaire.

    En effet, si Macron décide de démissionner, il ne pourrait pas constitutionnellement solliciter un nouveau mandat, car sa décision ne remet pas en cause l’exercice du second mandat qu’il a exécuté et interrompu durant son cours de son propre fait, sans y avoir été contraint.

    Au surplus, tout mandat commencé, donc ayant eu un commencement d’exécution, doit être regardé comme ayant existé, et ce, peu importe qu’il ait été interrompu (délibérément), dès lors que la décision de mettre fin à l’exercice de son mandat présidentiel a été le résultat d’un consentement non vicié et dont le choix a été librement exercé, et ce, en l’absence de toutes formes de contraintes ou de manœuvres dolosives issues d’un tiers.

     

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    • #3378805
      Le 14 juin à 09:29 par Knokke
      Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

      Quelque chose d’illégal, d’illégitime ou anti-constitutionel, ne demande qu’une réunion de travail du Sénat et de l’assemblée nationale pour changer la constitution et aplanir les difficultés, comme après le 29 mai 2005.

      La ou il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir

       
  • #3378639
    Le 13 juin à 23:55 par Sedetiam
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Si les mots ont un sens, Gaston se gourre : pour la Polynésie, il s’agissait de mandats consécutifs de cinq ans, or le gars avait accompli un premier de cinq et l’autre de deux ou trois, à vérifier.
    En cela pouvait-il se représenter puisqu’il n’avait pas effectué deux mandats d’une valeur de dix piges.
    Ici, en métropole, nous parlons de deux mandats consécutifs sans préciser d’espace temps.

     

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  • #3378776
    Le 14 juin à 08:06 par Jo
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Et si Macron préparait son putsch de la présidence de la Commission Européenne ?
    - Il présente sa démission, pas pour la présidentielle française avec un débat constitutionnel foireux, mais pour la présidence de la Commission qui se finalisera en Septembre / Octobre
    - Van Der Leyen est cramée, ses dossiers menacent de sortir, Macron utiliserait ce biais pour sauver les fesses de la hyène en échange de sa nomination.
    - Le rouleau compresseur des médias le présente comme le meilleur président (et après lui le chaos)
    Je parie une bière. Il serait celui qui transforme l’Europe en fédération et il est remercié pour son travail de destruction de la France.

     

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  • #3378799
    Le 14 juin à 09:03 par dixi
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Ce type sait pertinemment qu’il sera pas réélu et il le sait très bien .Alors il veut jouer les troubles fêtes parce qu’en définitif le résultat de ces élections en définitif le fait chier plus que tout parce qu’il est haï de toute part .

     

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  • #3378825
    Le 14 juin à 10:13 par Fuera Macrocescu !!!
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Attention au mandat de trop car à force de pousser le bouchon trop loin les mouches pourraient bien changer d’âne...

     

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  • #3378882
    Le 14 juin à 11:50 par albert
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    il ne sera pas ré elu mais rappelé

    c’est un coup d’état constitutionnel, c’est bien orchestré, mais il n’en demeure pas moins une vilenie

    Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets proclamant
    la dissolution de l’Assemblée nationale législative,
    le rétablissement du suffrage universel masculin,
    la convocation du peuple français à des élections et
    la préparation d’une nouvelle constitution, promulguée le 14 janvier 1852 pour succéder à celle de février 1848 et qui aura duré moins de quatre ans.
    Cette nouvelle constitution établit un régime présidentiel autoritaire

    .... émeutes ....

    Ces insurrections servent néanmoins la cause de macron, pardon de nap3, lui amenant le soutien de beaucoup de notables légitimistes et libéraux, qui étaient jusque-là hésitants. Les récits de prises d’armes et de scènes de pillages, de viols et d’assassinats, conclusions souvent de conflits antérieurs mais habilement utilisés ou dénaturés par la propagande de Morny achèvent de les rallier au coup d’État

    on oublie par contre les massacres de civils perpétrés par les gens d’armes au service du coup d’état,

    Conclusion cela mis fin non seulement aux difficultés que la Deuxième République rencontra pour s’imposer, mais aussi a un conflit de trente mois avec le parti de l’Ordre, détienant la majorité au Parlement, ce coup d’État marque la victoire des macronistes, pardon, des bonapartistes autoritaires

    sauf qu’aujourd’hui des émeutes précederont et accompagneront

     

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  • #3379025
    Le 14 juin à 17:20 par machin
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    La constitution comme mentionné dans l’article est violé depuis au moins la présidence Mitterrand. Tous ces successeurs en ont fait de même.
    Le conseil constitutionnel ne sert à rien, la logique des partis et l’idéologie judéo-maçonnique favorise la violation de la constitution.
    L’élection de Chirac en 2002 aurait dû être invalidé par le conseil constitutionnel du fait des financements douteux de sa compagne. Mais les "sages" (les vieux cons) ont préféré faire barrage à Jean-Marie Le Pen, c’est dire leur respect des institutions.

     

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  • #3379355
    Le 15 juin à 11:35 par Autour du dolmen
    Quel subterfuge pour un troisième mandat ?

    Il craquera avant. Il n’est pas en très bon état psychique, le physique ne tardera pas à le trahir.
    Le bonhomme a été "ruiné" très tôt.
    Plus les affaires qui ne tarderont pas à sortir, comme l’injection et tout le reste.

     

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