La sœur d’Evan raconte dans le magazine Time la grossesse de son frère, né avec un sexe de femme. Aux États-Unis, le nombre de pères trans qui souhaitent accoucher se multiplie.
« Quand Evan m’envoya un texto pour m’annoncer sa grossesse, j’étais enthousiaste pour lui, mais j’avais peur aussi. J’ai tout de suite pensé à ce que les gens qui ne le connaissent pas allaient bien pouvoir dire à mon frère barbu avec son gros ventre, une fois que sa grossesse aurait atteint neuf mois. J’étais inquiète pour sa sécurité et sa tranquillité », raconte sa sœur, Jessi Hempel, dans le magazine américain Time.
Evan, un homme trans dont les papiers d’identité portaient la mention « femme » à la naissance, a toujours voulu être père. Robuste, de taille moyenne et d’allure virile, à la barbe blonde finement taillée, il jouait avec les poupées quand il était plus jeune, tout comme les autres enfants, et peut-être même un peu plus longtemps. Quand Evan était ado, il faisait du baby-sitting. À l’âge de 19 ans, il fit son coming out et commença sa transition. Mais il ne s’est pas arrêté pour autant de noter à la fin de son journal intime ses noms préférés. Ceux qu’il comptait donner un jour à son futur enfant.
Evan n’a jamais subi de chirurgie. Ni changement de sexe, ni mastectomie : il est allergique à la plupart des antibiotiques, ce qui compliquait un peu les choses. Et aussi, il voulait garder cette possibilité d’avoir un enfant.
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