Les lecteurs d’E&R ne connaissent pas tous mademoiselle Swift. Ils en ont peut-être entendu parler parce qu’elle est partout, comme..., comme Madonna l’était avant : Taylor a d’ailleurs grand-remplacé la star mondiale de la chanson (de merde) des années 80-90.
De plus, le lecteur moyen d’E&R ne correspond pas à la fanbase de Tay Tay, qui se situe entre 11 et 18 ans, des filles et fillettes des catégories populaire et petite bourgeoise qui ne sont pas très populaires au collège... Et qui n’ont souvent qu’une seule amie : Tay Tay.
À 25 ans, Taylor Swift a su créer au fil de ses dix années de carrière une relation unique avec ses fans. Entre l’idole inaccessible, la grande sœur et la meilleure amie, la chanteuse a compris comment leur donner l’impression qu’elle est comme eux. Ou plutôt qu’elle a été comme eux, car l’âge moyen de ses fans oscille entre 11 et 18 ans... (Elle)
Une meilleure amie qui sait monnayer son amitié, puisque la place en gradins (où t’entends rien et tu regardes la télé sur écran géant) est à 99 euros, la place dans la fosse en or à 159. Là, tu peux voir ton idole s’agiter en petite tenue. Taylor est toujours en tenue limite pute mais correcte : elle fait moins le tapin que Madonna, la vieille peau tirée de partout, Miley Cyrus, qui est à deux doigts de baiser sur scène, et Lady Gaga, le boudin plagiaire dégénéré.
Tay Tay sait se tenir, elle ne doit pas franchir la ligne rouge du porno chic, et elle le sait. Elle fonctionne selon les codes des starlettes révélées par la multinationale du divertissement Disney, qui ne doivent pas (trop) sexualiser leur personnage et leur public.
Cependant, la concurrence sexuelle est féroce, et celle qui reste dans la pudibonderie a vite fait de débuzzer, sauf si elle a du talent. Taylor, elle, est surtout un as du marketing : elle étudie les complexes des jeunes filles et les met en chansons : succès assuré.
Les pauvrettes reprennent ses chansons en chœur beaucoup plus facilement que les équations de maths. En ce sens, Taylor a du pouvoir sur les jeunes. Heureusement, son discours ne vole pas haut, et ses valeurs sont classiques : sois forte, t’es une fille c’est trop super, toi aussi un jour tu seras quelqu’un, n’écoute pas les méchants garçons qui se moquent de ton corps disgracieux, travaille bien, finis pas comme la truie Madonna, tire pas la langue comme Miley, etc.
La journaliste du magazine Elle nous raconte ces moments fabuleux :
Entre deux chansons, Taylor Swift parle dans son micro couvert de strass pour dire qu’elle aussi a rencontré les mêmes difficultés : aimer sans être aimée en retour, ne pas être une fille populaire au lycée, etc. « Dans ses discours, Taylor s’inspire de ce qu’elle a vécu, mais aussi des histoires des fans qu’elle a pu rencontrer », décrypte Jade. Les spectateurs non avertis (parents) assistent donc, incrédules, à des speechs de dix minutes où la chanteuse se transforme en sorte de coach de vie. Des discours convenus en forme de prêches, au cours desquels les Swifties ont les yeux rivés sur les écrans géants, hyper réactifs à la moindre interpellation de « Tay Tay » comme ils la surnomment.
Quand Le Monde écrit des conneries sur Taylor Swift
Les trois grosses putes en photo et la coach de vie de merde se rejoignent quand même sur un point : l’anti-trumpisme primaire. On se souvient de Madonna qui voulait faire une pipe à tous les mecs qui voteraient Hillary en 2016. C’est peut-être pour ça que les deux vioques ont perdu : Madonna son statut de star et Hillary son élection.
L’anti-trumpisme réunit donc les quatre cavalières de l’apocalypse musicale. Le Monde ne s’y est pas trompé, puisqu’il prête une influence électorale certaine à Taylor. Attention, ne riez pas, en plus c’est signé du rédacteur en chef :
Taylor, qui jusqu’à présent faisait un sans-faute, commet une faute de goût terrible doublée d’une faute politique grave, puisqu’elle défend le camp Biden : elle a voté pour la vieille carne pédophile en 2020. Pour soutenir un pédo corrompu (tenu aux couilles par le Pentagone et les services, qui en font ce qu’ils veulent), il faut avoir de sacrées bonnes raisons, et Taylor en a une grosse : pour elle, Trump « attise les flammes du suprématisme [sic !] blanc et du racisme ». C’est vrai, le Don n’a pas aimé la statue en bronze de George Floyd.
Au-delà des records détenus par Taylor, non pas en créativité musicale mais en merchandising, Le Monde, qui évoque des « enjeux lourds », croit à l’influence de la chanteuse sur le scrutin du 5 novembre. On rappelle quand même à ce rédac chef que la moyenne d’âge des fans de Tay Tay est de 14 ans, on dit ça, on dit rien... Peut-être pour la prochaine élection, alors.
La percée de Taylor en politique, en attendant l’arrivée du trans Michelle à la place de Joe-le-pédo – gagne-t-on vraiment au change ? – tombe à pic pour faire oublier les deepfakes de l’industrie du porno. Car oui, des scènes de cul ont été remontées avec le visage de Taylor... Dur pour les millions de fans, qui tentent désespérément, sur les RS, de défendre leur meilleure amie. Dans son article dithyrambique, Le Monde s’extasie sur l’image de Taylor qui est partout :
Mais elle n’est pas seulement une voix diffusée dans les gares, aéroports ou pharmacies. Ou une autrice décryptée à Harvard et dans d’autres universités – celle de Melbourne organise un « swiftposium » en février. Ou encore un nom donné à des beignets ou à des cocktails. Ni une curiosité : deux concerts à Seattle (États-Unis), en juillet 2023, ont provoqué une agitation sismique de magnitude 2,3 – en raison des pas de danse de 144 000 personnes dans un stade.
Tay Tay est devenue un argument de vente dans une société mercantilisée à l’extrême, dont le porno fait partie. Quand on vend son image partout, il est normal qu’on la retrouve aussi sur les poubelles.
Taylor, c’est l’image de l’Amérique : un deepfake de jolie jeune fille propre sur le nauséabond Biden.