Wallah les frérots, c’est Normandie-Niémen version 2025 ! Rappelons brièvement l’histoire de ces aviateurs français qui sont venus prêter main forte à l’Armée rouge alors attaquée par l’Allemagne en 42-44. C’est même notre ministère des Armées qui vante cette amitié.
Des chasseurs français sur le front de l’Est. Le général de Gaulle envoie en 1942 un groupe de chasse des Forces aériennes françaises libres (FAFL) combattre auprès des troupes soviétiques. Normandie-Niémen totalisera ainsi plus de 5 000 sorties et 869 combats aériens. On lui attribue 273 victoires.
Le président russe, facétieux, a insisté sur ce lien historique en révélant que des soldats français, dont des officiers, se battaient aux côtés des Russes en Ukraine. Et pour dire que les amitiés entre les peuples, au-delà des accidents de l’histoire, sont profondes, voire inaltérables, nos aviateurs et techniciens sont passés par l’Iran pour se préparer au combat dans les airs soviétiques.
Le conflit actuel, circonscrit en Ukraine, présente certains aspects d’une guerre mondiale. Depuis l’aveu d’une présence nord-coréenne sur le front de Koursk, et de Chinois (mais pas de l’armée nationale, uniquement des mercenaires) faits prisonniers par les Ukrainiens, on sent comme une internationalisation et une polarisation du conflit.
L’axe du bien comprend l’Amérique démocrate, le Pentagone-OTAN, l’Union européenne de Leyen-Macron et le Royaume-Uni de Starmer, sans oublier la pauvre l’Ukraine, par la force des choses. En face, les Russes se battent avec tout leur potentiel militaire, alimenté en munitions par les Nord-Coréens et en drones par les Iraniens.
Dans ce « jeu », les autres puissances se contentent d’une neutralité attentiste, quand elles n’en profitent pas diplomatiquement : c’est le cas de l’Arabie saoudite et de l’Inde. Prions, sans cynisme aucun, pour que cet incendie ne déborde pas des frontières ukrainiennes.
Poutine, qui n’a pas pour habitude de plaisanter, sauf quand il plaisante, envoie donc un pavé dans la mare macroniste. Il faut croire que tous les guerriers français n’obéissent pas au petit soldat de l’Élysée...
En parlant aviation, on apprend que les menaces des Houthis en mer Rouge ont fait reculer un porte-avions US, qui en a perdu un zingue. Paris Match raconte cette histoire :
En ce dimanche après-midi du 27 avril, le temps était calme à bord du porte-avions USS Harry S. Truman, qui croisait en mer Rouge. Jusqu’à ce que les rebelles houthis du Yémen lancent une attaque de drones et de missiles contre le bâtiment, engagé dans une opération majeure menée par l’armée américaine contre ce groupe soutenu par l’Iran, rapporte CNN.
Pour échapper aux tirs, le capitaine a dû effectuer un virage très serré. Une manœuvre brutale qui a déséquilibré les militaires et le matériel à bord, provoquant notamment la chute en mer d’un avion de chasse F / A-18 Super Hornet de l’US Navy.
Et voilà, soixante millions de dollars à la flotte. Mais les Américains sont les spécialistes de l’abandon de matériel sur les terrains où ils se font généralement tarter. Il y a cinquante ans exactement, la Navy embarquait les notables sud-vietnamiens et les derniers employés de l’ambassade US à Saïgon, c’est-à-dire les équipes de la CIA, balançant des hélicos à l’eau pour faire de la place.
Il y a quatre ans, au tour des supplétifs afghans de l’US Army de tenter d’échapper à la vengeance des talibans.
Vietnamiens communistes et afghans talibans obtiendront leur indépendance de haute lutte, au prix de sacrifices inouïs, comme l’Armée rouge qui sauvera l’URSS en 1945. Si l’histoire n’est jamais écrite, les peuples finissent toujours par se libérer des jougs extérieurs, des envahisseurs, des colonisateurs.
C’est plus facile, entre guillemets, quand l’ennemi vient d’ailleurs, car un ennemi intérieur, déguisé en démocrate, est beaucoup plus difficile à distinguer et à affronter...
Lam Thi Dep patrouille dans le delta du Mékong, avec son M16 pris à l’ennemi. Cette jeune et fière Viêt-Cong incarne bien la résolution des Vietnamiens à gagner leur indépendance, malgré 30 ans de cruelles guerres inégales contre la France et les États-Unis. Bref topo1/11 pic.twitter.com/o8h9jcCpA3
— Adrian Thomas (@AdrianThomas90) April 30, 2025
À l’image de cette jolie Vietnamienne, les luttes de libération sont les plus belles et les plus dures. On en sait quelque chose.