LLe désormais fameux Plan Paulson a finalement été approuvé ce vendredi 3 octobre 2008 par la Chambre des Représentants américains par 263 voix contre 171, et a été promulgué dans les minutes suivantes par le président George W. Bush. Le montant global de ce plan n’est plus de 700 milliards de dollars mais de 850 milliards de dollars, si l’on compte le coût des amendements divers et variés* ajoutés au cours d’âpres négociations pour satisfaire les élus, très remontés par les réactions de leurs électeurs.
Le président américain Bush a, comme de juste, jugé immédiatement ce plan "vital pour aider l’économie américaine à survivre à la tempête financière" tout en avertissant que "cela prendrait du temps" avant que les effets du plan ne se fassent sentir.
L’adoption définitive du Plan Paulson semblait être une mesure attendue par les places boursières du monde entier. De fait, les Bourses européennes avaient clôturé en hausse, dans l’anticipation de ce dénouement : Paris a bondi de +2,96%, Francfort de +2,41% et Londres de +2,26%.
Or, stupéfaction pour les boursiers, cette joie anticipative n’aura été qu’un feu de paille. A la Bourse de New York, alors que l’espoir de l’adoption du plan avait fait prendre à l’indice Dow Jones jusqu’à 300 points, la concrétisation du vote a provoqué une vague de ventes chez les opérateurs de marché et Wall Street a terminé la séance en dégringolant de nouveau lourdement de -1,50%.
UN MONTANT OBSCÈNE
Le bourrage de crâne qui sévit dans l’ensemble des medias occidentaux, - où il semble que plus un journaliste n’ait le droit de réfléchir par lui-même - a fait des miracles : grâce à ce lavage de cerveau, des centaines de millions de contribuables américains vont devoir financer un plan de "sauvetage" d’un montant aussi colossal qu’obscène.
Les 700 milliards de dollars ainsi votés pour éponger une partie des dettes laissées par les champions de la finance de Wall street représentent un montant égal à 44 fois celui que l’ONU est parvenu à glaner, lors de son récent sommet anti-pauvreté, pour lutter contre la pauvreté dans le monde. (16 milliards de dollars).
TOUS LES PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE AMÉRICAINS SONT HOSTILES AU PLAN PAULSON
Mais en dépit de cette indécente disproportion de moyens mis en œuvre et de légitimité des causes à défendre, le plus ahurissant est que le Plan Paulson risque fort de ne pas avoir les effets promis. Les dix Prix Nobel d’économie que comptent actuellement les Etats-Unis ont tous, sans exception, condamné l’adoption de ce Plan, jugé monstrueusement injuste et économiquement inefficace. Il ne va empêcher ni la récession de s’étendre aux Etats-Unis puis au monde, ni la poursuite de la baisse des marchés financiers dans les mois à venir. Tout au plus permettra-t-il de les empêcher de s’effondrer encore plus violemment.
Car l’incertitude est totale : quelles créances irrécouvrables le Plan Paulson va-t-il racheter et lesquelles va-t-il refuser de reprendre ? Selon quels critères va-t-il procéder à ces choix ? Comment va-t-il les acheter ? Comment va-t-il les payer ? Et combien va-t-il les payer ? Tout cela suffira-t-il ?
LE PLAN PAULSON, CAUTÈRE SUR UNE JAMBE DE BOIS ?
Plus globalement, et comme nous l’avons déjà souligné dans une dépêche précédente, le vice rédhibitoire du Plan Paulson tient dans la nature même des choses. Les fameux 700 milliards de dollars ne sont pas des lingots d’or ou des actifs tangibles tirés d’un trésor de guerre soudain déterré pour rembourser des créanciers. Non, il ne s’agit que de jeux d’écritures comptables, qui se résument en définitive par une aggravation du déficit budgétaire et de la création monétaire.
Or créer de la monnaie pour porter remède à un problème gravissime dû justement à un excès délirant de création monétaire est évidemment un cercle vicieux.
RÉCESSION, EFFONDREMENT DU DOLLAR ET FLAMBÉE D’INFLATION
En termes économiques, la logique ultime de ce tour de passe-passe, c’est une nouvelle dégringolade du dollar sur les marchés des changes et une flambée d’inflation qui ne tardera pas à se répercuter à la planète entière.
Ce sont maintenant les nouveaux fléaux qui vont se faire jour, parallèlement à l’aggravation d’une récession de l’économie mondiale dont la gravité est inédite depuis des décennies. Au bout du compte, de graves troubles sociaux et politiques sont inévitables, y compris et peut-être rapidement, aux Etats-Unis.
Union Populaire Républicaine
Source : http://www.u-p-r.org
Note
* Le plan PAULSON prévoit de consacrer 4 millions de dollars à subventionner l’industrie de confection des flêches servant au tir à l’arc. Sans doute un représentant avait besoin de ça pour se faire réélire...
Le président américain Bush a, comme de juste, jugé immédiatement ce plan "vital pour aider l’économie américaine à survivre à la tempête financière" tout en avertissant que "cela prendrait du temps" avant que les effets du plan ne se fassent sentir.
L’adoption définitive du Plan Paulson semblait être une mesure attendue par les places boursières du monde entier. De fait, les Bourses européennes avaient clôturé en hausse, dans l’anticipation de ce dénouement : Paris a bondi de +2,96%, Francfort de +2,41% et Londres de +2,26%.
Or, stupéfaction pour les boursiers, cette joie anticipative n’aura été qu’un feu de paille. A la Bourse de New York, alors que l’espoir de l’adoption du plan avait fait prendre à l’indice Dow Jones jusqu’à 300 points, la concrétisation du vote a provoqué une vague de ventes chez les opérateurs de marché et Wall Street a terminé la séance en dégringolant de nouveau lourdement de -1,50%.
UN MONTANT OBSCÈNE
Le bourrage de crâne qui sévit dans l’ensemble des medias occidentaux, - où il semble que plus un journaliste n’ait le droit de réfléchir par lui-même - a fait des miracles : grâce à ce lavage de cerveau, des centaines de millions de contribuables américains vont devoir financer un plan de "sauvetage" d’un montant aussi colossal qu’obscène.
Les 700 milliards de dollars ainsi votés pour éponger une partie des dettes laissées par les champions de la finance de Wall street représentent un montant égal à 44 fois celui que l’ONU est parvenu à glaner, lors de son récent sommet anti-pauvreté, pour lutter contre la pauvreté dans le monde. (16 milliards de dollars).
TOUS LES PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE AMÉRICAINS SONT HOSTILES AU PLAN PAULSON
Mais en dépit de cette indécente disproportion de moyens mis en œuvre et de légitimité des causes à défendre, le plus ahurissant est que le Plan Paulson risque fort de ne pas avoir les effets promis. Les dix Prix Nobel d’économie que comptent actuellement les Etats-Unis ont tous, sans exception, condamné l’adoption de ce Plan, jugé monstrueusement injuste et économiquement inefficace. Il ne va empêcher ni la récession de s’étendre aux Etats-Unis puis au monde, ni la poursuite de la baisse des marchés financiers dans les mois à venir. Tout au plus permettra-t-il de les empêcher de s’effondrer encore plus violemment.
Car l’incertitude est totale : quelles créances irrécouvrables le Plan Paulson va-t-il racheter et lesquelles va-t-il refuser de reprendre ? Selon quels critères va-t-il procéder à ces choix ? Comment va-t-il les acheter ? Comment va-t-il les payer ? Et combien va-t-il les payer ? Tout cela suffira-t-il ?
LE PLAN PAULSON, CAUTÈRE SUR UNE JAMBE DE BOIS ?
Plus globalement, et comme nous l’avons déjà souligné dans une dépêche précédente, le vice rédhibitoire du Plan Paulson tient dans la nature même des choses. Les fameux 700 milliards de dollars ne sont pas des lingots d’or ou des actifs tangibles tirés d’un trésor de guerre soudain déterré pour rembourser des créanciers. Non, il ne s’agit que de jeux d’écritures comptables, qui se résument en définitive par une aggravation du déficit budgétaire et de la création monétaire.
Or créer de la monnaie pour porter remède à un problème gravissime dû justement à un excès délirant de création monétaire est évidemment un cercle vicieux.
RÉCESSION, EFFONDREMENT DU DOLLAR ET FLAMBÉE D’INFLATION
En termes économiques, la logique ultime de ce tour de passe-passe, c’est une nouvelle dégringolade du dollar sur les marchés des changes et une flambée d’inflation qui ne tardera pas à se répercuter à la planète entière.
Ce sont maintenant les nouveaux fléaux qui vont se faire jour, parallèlement à l’aggravation d’une récession de l’économie mondiale dont la gravité est inédite depuis des décennies. Au bout du compte, de graves troubles sociaux et politiques sont inévitables, y compris et peut-être rapidement, aux Etats-Unis.
Union Populaire Républicaine
Source : http://www.u-p-r.org
Note
* Le plan PAULSON prévoit de consacrer 4 millions de dollars à subventionner l’industrie de confection des flêches servant au tir à l’arc. Sans doute un représentant avait besoin de ça pour se faire réélire...