Vladimir Poutine acceptera-t-il la proposition américaine d’une trêve de 30 jours en Ukraine, après plus de trois ans de conflit ? Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a dit mercredi attendre la réponse des Russes « avec impatience » pour « savoir s’ils sont prêts » à accepter ce cessez-le-feu « sans conditions » préalables.
« Si la réponse est “oui”, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est “non”, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires », a-t-il expliqué mercredi.
Le Kremlin a pour le moment simplement dit attendre des États-Unis « une information complète » sur l’accord de trêve avant de se prononcer, et le président Donald Trump a indiqué mercredi soir que « des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie. » Son émissaire Steve Witkoff a atterri à Moscou en fin de matinée.
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a indiqué ce jeudi que Vladimir Poutine pourrait répondre dans la journée à l’occasion d’une conférence de presse. Mais, sauf surprise, le président russe n’acceptera pas cette trêve.
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Pour la chaîne russe Telegram pro-guerre Archange des forces spéciales, « accepter un tel scénario signifierait une reprise des hostilités avec une armée ukrainienne reposée et renforcée. Pourquoi pensez-vous que les Américains ont repris leur aide ? Cela ressemble-t-il à une volonté de faire la paix ici et maintenant ? Bien sûr que non », prêche-t-elle à son million d’abonnés.
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La proposition de trêve américaine semble trop éloignée des exigences russes pour être acceptée en l’état. Mais Vladimir Poutine osera-t-il balayer la main tendue par Donald Trump ?
« Poutine tentera probablement de retarder le délai fixé pour parvenir à un accord sur la cessation des hostilités en Ukraine afin d’assurer les conditions les plus favorables à Moscou, estimait mercredi le média américain Bloomberg. Il voudra s’assurer que ses propres conditions sont incluses dès le départ. »
Le président russe sera ainsi tenté de demander l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine comme condition d’un cessez-le-feu. Un cadeau que pourrait lui accorder Donald Trump : si les livraisons d’armes ont repris cette semaine, il ne s’agit pour le moment que des munitions qu’avait accordées Joe Biden en fin de mandat. Son successeur n’a encore rien donné.
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Le prix de la paix