Dix-huit personnes, interpellées le 22 juin lors des émeutes du bidonville de Sidi Salem, dans la commune El Bouni (Annaba), ont été condamnées, mardi 6 juillet tard dans la nuit, par le tribunal correctionnel d’El Hadjar à des peines de prison ferme variant de 2 à 8 ans.
Ces manifestants étaient jugés pour avoir brulé l’emblème national et défilé en déployant le drapeau français (http://www.tsa-algerie.com/divers/a...). Ils étaient également poursuivis pour avoir incendié l’annexe de l’APC, l’agence postale qu’ils avaient préalablement vidé de son contenu et tenter de faire de même pour le commissariat de police de cette cité forte de plus de 50.000 habitants. Le président du tribunal a retenu à leur encontre l’atteinte aux symboles de la République, troubles à l’ordre public, dégradation de biens publics et privés et outrage aux représentants de la loi.
Par ailleurs, quelques heures auparavant, à quelques kilomètres plus loin, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de la même commune d’El Bouni et le subdivisionnaire de la DLEP (Direction du logement et des équipements publics) convaincus de corruption ont été condamnés chacun à 4 ans de prison ferme et 500.000 DA d’amende par le tribunal correctionnel de Dréan (Tarf). Il s’agit du 2eme P/APC de cette commune de la périphérie du chef-lieu à être condamné pour corruption avérée.