Mercredi après-midi, la présidente du Front national doit adresser un courrier à l’ensemble des cadres et des fédérations du parti dans lequel elle expose ses difficultés à travailler avec l’eurodéputé qui fut son conseiller aux affaires internationales.
Le torchon brûle au Front national. Marine Le Pen doit adresser un courrier à ses cadres mercredi après-midi pour expliquer précisément le déroulement de l’affaire Aymeric Chauprade et les raisons qui l’ont poussée à demander aux fédérations de ne pas relayer une vidéo de l’eurodéputé dans laquelle il pointe l’islam. La présidente du FN, qui affirme avoir déjà eu quatre entretiens sur le sujet avec lui, confie au Figaro.fr :
« Depuis cet été, Aymeric Chauprade, probablement animé par une soif incroyable de reconnaissance, est incapable de la moindre discipline. Conseiller aux affaires internationales, un domaine réservé de la présidence, il refuse de soumettre ses prises de position, ses textes et ses vidéos. J’ai missionné des cadres pour lui expliquer qu’il existait une discipline de parti et que l’on ne pouvait pas fonctionner de cette manière mais il n’en a fait qu’à sa tête. »
La rupture de confiance est donc consommée entre Marine Le Pen et Aymeric Chauprade, privé de son titre de conseiller. La présidente du FN lui reproche son « indiscipline récurrente », l’impossibilité de travailler « en confiance » puis le fait d’avoir « oublié » qu’elle était avocate spécialiste du droit de la presse. « Je ne suis pas stressée par mon entourage », poursuit-elle, « je sais qu’une telle vidéo va au moins entraîner une poursuite juridique. Pour des propos qu’il refuse obstinément de me soumettre, il me met donc en danger médiatique d’être poursuivie pour provocation à la haine et la discrimination raciale. » Il faut noter qu’une partie des sites des fédérations locales n’ayant pas de directeurs de publication, en cas de poursuites engagées contre cette vidéo, le Front national et sa présidente seraient considérés comme responsables.