La politique en matière d’immigration menée sous Nicolas Sarkozy a été critiquée sous divers angles -engorgement des services policiers, judiciaires et administratifs soumis à la politique du chiffre, compatibilité de cette politique avec le statut autoproclamé de « pays des droits de l’homme » de la France ; plus récemment, c’est le harcèlement administratif dont font l’objet les étudiants étrangers qui a fait l’actualité, le ministre de l’Intérieur proclamant au passage que la France « n’a pas besoin de talents étrangers, de maçons et de serveurs de restaurant ». Mais elle n’est que rarement analysée sous l’angle économique.
C’est qu’il y a sur ce sujet un assez large consensus entre gauche et droite. A droite, le ton a été donné par Jacques Chirac qui déclarait en 1976 que « 900000 chômeurs ne devraient pas être un problème dans un pays comprenant près de 2 millions de travailleurs immigrés », et à gauche, par Michel Rocard expliquant que la France « ne peut pas accueillir toute la misère du monde » en 1990.
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