Grand éclat de rire. Declan Ganley vient d’apprendre par téléphone que le Parlement européen à Bruxelles a publié un communiqué disant qu’il interrogeait le Congrès américain sur les liens troubles qu’il pourrait entretenir avec la CIA.
Celui qui fût le leader du « non » au traité de Lisbonne est un habitué des rumeurs que font courir sur lui les partisans du « oui » et leurs relais journalistiques, depuis la campagne du référendum en Irlande. A à peine quarante ans et sans avoir jamais fait de politique, par son charisme, sa décontraction et son discours « pour une Europe démocratique, transparente et responsable », Ganley a désenclavé le « non » et touché le cœur des Irlandais. Impossible de le ringardiser, il fallait trouver autre chose. « Rivada network », son groupe de télécom, est florissant outre-atlantique et il a eu le Pentagone pour client (en Louisiane après le cyclone Katrina) : le « non » irlandais est donc un « coup des américains », pardi !
Le 25 septembre, à Bruxelles, sur la foi de cette rumeur reprise par la presse allemande, Daniel Cohn-Bendit, qui n’est pas à un sophisme près, et ses collègues présidents de groupes politiques partisans du « oui », ont donc lancé le Parlement européen dans une enquête sur le financement du « non » irlandais. Pour l’ancien leader anarchiste devenu député, lui-même expulsé de France fin mai 1968 pour ses liens supposés avec la CIA, les électeurs irlandais ont tout simplement été « achetés » par les services secrets américains, via Ganley et sa fondation Libertas. C’est à n’y plus rien comprendre : on croyait justement que Washington, échaudée par le « non » français à la guerre d’Irak, avait besoin d’une Europe unifiée disant « oui » à tout grâce au mécanisme de décision à la majorité qualifiée, et que la CIA avait d’ailleurs fondé, dirigé et financé le mouvement fédéraliste européen pendant vingt-cinq ans à travers l’"American Committee for United Europe" (ACUE) (lire aussi Ambrose Evans-Pritchard, "Eurofederalists financed by US spy-chiefs", Telegraph.co.uk, 19 juin 2003). Qu’importe ! Ganley serait un « néocons » (néo-conservateur), agent de la CIA, peut-être du Mossad, favorable à une guerre contre l’Iran, à l’entrée de la Turquie, etc : qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage. Cette nouvelle théorie du complot amuse le leader du « non » qui sait qu’elle n’a qu’un but : tenter de déstabiliser la principale force d’opposition au traité de Lisbonne avant le second référendum en Irlande et les élections européennes de juin 2009.
Source : http://www.observatoiredeleurope.com
Celui qui fût le leader du « non » au traité de Lisbonne est un habitué des rumeurs que font courir sur lui les partisans du « oui » et leurs relais journalistiques, depuis la campagne du référendum en Irlande. A à peine quarante ans et sans avoir jamais fait de politique, par son charisme, sa décontraction et son discours « pour une Europe démocratique, transparente et responsable », Ganley a désenclavé le « non » et touché le cœur des Irlandais. Impossible de le ringardiser, il fallait trouver autre chose. « Rivada network », son groupe de télécom, est florissant outre-atlantique et il a eu le Pentagone pour client (en Louisiane après le cyclone Katrina) : le « non » irlandais est donc un « coup des américains », pardi !
Le 25 septembre, à Bruxelles, sur la foi de cette rumeur reprise par la presse allemande, Daniel Cohn-Bendit, qui n’est pas à un sophisme près, et ses collègues présidents de groupes politiques partisans du « oui », ont donc lancé le Parlement européen dans une enquête sur le financement du « non » irlandais. Pour l’ancien leader anarchiste devenu député, lui-même expulsé de France fin mai 1968 pour ses liens supposés avec la CIA, les électeurs irlandais ont tout simplement été « achetés » par les services secrets américains, via Ganley et sa fondation Libertas. C’est à n’y plus rien comprendre : on croyait justement que Washington, échaudée par le « non » français à la guerre d’Irak, avait besoin d’une Europe unifiée disant « oui » à tout grâce au mécanisme de décision à la majorité qualifiée, et que la CIA avait d’ailleurs fondé, dirigé et financé le mouvement fédéraliste européen pendant vingt-cinq ans à travers l’"American Committee for United Europe" (ACUE) (lire aussi Ambrose Evans-Pritchard, "Eurofederalists financed by US spy-chiefs", Telegraph.co.uk, 19 juin 2003). Qu’importe ! Ganley serait un « néocons » (néo-conservateur), agent de la CIA, peut-être du Mossad, favorable à une guerre contre l’Iran, à l’entrée de la Turquie, etc : qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage. Cette nouvelle théorie du complot amuse le leader du « non » qui sait qu’elle n’a qu’un but : tenter de déstabiliser la principale force d’opposition au traité de Lisbonne avant le second référendum en Irlande et les élections européennes de juin 2009.
Source : http://www.observatoiredeleurope.com