L’économie portugaise témoigne d’une impressionnante reprise. En un an, le Portugal a complètement réussi à remettre son économie sur la bonne voie. On estime que la croissance économique au cours du trimestre à venir devrait être de 2,9 %, le meilleur résultat en 17 ans.
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En moins de 12 mois, le statut du Portugal a évolué de celui « d’enfant à problème de l’Europe » vers « solution de l’Europe », et cela avec un gouvernement minoritaire socialiste qui a pris ses fonctions à la fin de l’année 2015, soutenu par le parti communiste (PCP), et le bloc de gauche (BE).
Selon le ministre de l’Économie Manuel Caldeira Cabral, le Portugal est enfin libéré du carcan de la politique d’austérité. En rassurant les citoyens en leur garantissant qu’ils ne subiraient plus de coupes dans leurs pensions ou leurs allocations, et en permettant aux salaires d’augmenter, le gouvernement a reconquis la confiance des entreprises comme des investisseurs. Au cours du dernier trimestre, les investissements ont augmenté de 10 %, les exportations de 9 %, des pourcentages supérieurs à ceux des Pays-Bas et de l’Allemagne.
La relance d’une industrie laissée pour morte
Caldeira Cabral n’explique pas cette reprise cette reprise remarquable par l’explosion du tourisme dans le pays, mais plutôt par le renouveau d’industries axées sur la mondialisation, telles que celles de la production textile, de chaussures et de voitures.
Dans l’industrie automobile, le pays a assisté au retour de producteurs qui avaient fui l’Espagne et le Portugal au début de ce siècle pour l’Europe de l’Est. Ces producteurs recherchaient de la main-d’œuvre bon marché, ils sont revenus à la recherche de professionnels, a déclaré le ministre dans El Pais. Volkswagen, Renault, PSA, Bosch, continental… Tous ont augmenté leurs investissements au Portugal au cours des 24 derniers mois.